Au Sénégal, l’opposant Ousmane Sonko a suspendu sa grève de la faim. C’est ce qu’affirme, ce samedi 2 septembre, un porte-parole de son parti. Ousmane Sonko condamné, au mois de juin, pour corruption de la jeunesse, est également poursuivi, entre autres, pour appel à l’insurrection.
Hospitalisé à Dakar, depuis le 6 août, Ousmane Sonko a suspendu, ce samedi, sa grève de la faim qu’il avait initiée, le 30 juillet pour « résister face à tant de haine, de mensonges, d’oppression, de persécution » contre sa personne.
Face à tant de haine, de mensonges, d’oppression, de persécution, j’ai décidé de résister.
J’observe à compter de ce dimanche une grève de la faim. J’invite tous les détenus politiques à en faire de même.
J’appelle une fois encore le peuple à rester debout et à résister au…
— Ousmane Sonko (@SonkoOfficiel) July 30, 2023
L’information a été livrée par un des porte-paroles de son parti, le Pastef. « Ousmane Sonko vient de suspendre sa grève de la faim », a annoncé le responsable de la communication du parti de M. Sonko, El Hadji Malick Ndiaye, dans un message sur sa page Facebook et sur X (ex-Twitter), transmis également samedi matin à l’AFP.
Le président @SonkoOfficiel vient de SUSPENDRE sa grève de la faim.
— El Malick NDIAYE (@elmaalignjaay) September 2, 2023
Un membre de l’entourage de M. Sonko a affirmé à l’AFP que l’opposant politique « a accédé à la demande du khalife », le général Serigne Mountakha Mbacké, chef de la puissante confrérie musulmane des mourides.
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Plusieurs appels lancés à L’Etat
Les avocats du leader de l’opposition avaient, de leur côté, lancé plusieurs alertes sur la dégradation, selon eux, de son état de santé.
Dans un communiqué transmis vendredi soir à l’AFP, ils affirmaient que la vie de leur client « admis en réanimation » depuis le 17 août, était « en péril » et invitaient l’État « à prendre en urgence toutes mesures nécessaires pour éviter un drame ».
Candidat à la présidentielle de février 2024, Ousmane Sonko, 49 ans, troisième de la présidentielle de 2019, accuse le président Macky Sall, qui s’en défend, de vouloir l’écarter du scrutin par des procédures judiciaires. M. Sall, élu en 2012 pour sept ans et réélu en 2019 pour cinq ans, a annoncé début juillet ne pas se représenter.
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