Politique

Niger : la France accorde l’asile politique au rebelle Rhissa Ag Boula

Rhissa Ag Boula, chef rebelle nigérien obtient un asile en France, avec le statut de réfugié politique grâce à une demande introduite auprès de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra).

Celui qui fut ministre au Niger a organisé un groupe de rebelles pour tenter de faire tomber la junte militaire, au lendemain du coup d’Etat de juillet 2023 perpétré par le général Tiani et ses compagnons contre Mohamed Bazoum.

Le chef rebelle Rhissa Ag Boula militait pour le rétablissement de Mohamed Bazoum dans le fauteuil présidentiel. Il n’hésitait pas à menacer l’actuel homme fort du Niger, le général Tiani et ses alliés. Avec son mouvement, le Conseil de la résistance pour la République, l’ancien ministre d’État de Mahamadou Issoufou s’engageait à « rétablir l’ordre, la légalité constitutionnelle et le président Bazoum Mohamed dans la plénitude de ses fonctions ».

Ses déclarations fracassantes et sans actions n’ont rien changé. Il a dû prendre la fuite, n’ayant pas réussi à ébranler le régime de Niamey actuellement au pouvoir.

Dès son arrivée en France, Ag Boula a introduit une demande d’asile début 2024. JA rapporte que c’est discrètement qu’il a mené cette procédure jusqu’à l’aboutissement.

Le parcours de Rhissa Ag Boula

Rhissa Ag Boula a accumulé des ennuis judiciaires sous différents régimes au Niger. En 1990, il s’est fait connaître sur la scène politique nigérienne avec la rébellion touareg. En décembre 1997, il fait sa première entrée dans le gouvernement du président Ibrahim Baré Maïnassara en tant que ministre du Tourisme et de l’Artisanat jusqu’en 2004. Durant cette année, il a été mis aux arrêts pour l’assassinat d’un responsable du parti présidentiel, Adam Amangué

En 2005, il sort de prison, et prend la tête de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UPDS-Amana). En 2008, la justice relance le dossier du meurtre d’Adam Amangué, condamnant Ag Boula à mort par contumace. Il continue de mener sa rébellion malgré cette condamnation. Il a donc fondé le Front des forces de restauration (FFR), un mouvement rebelle qui remet en cause un accord de paix signé entre le gouvernement et les groupes rebelles du Niger.

En 2009, Rhissa Ag Boula rentre au Niger. Arrêté et emprisonné pour son implication présumée dans les rébellions de 2007 et 2009, il est finalement innocenté en 2010.

Rhissa Ag Boula, de nouveau dans un gouvernement

Sorti de la prison en 2010, Rhissa Ag Boula reprend ses activités politiques. Élu conseiller régional à Agadez, il se rapproche du président Mahamadou Issoufou, gagnant la confiance de ce dernier. Il était d’abord nommé conseiller, ensuite ministre d’État jusqu’à la fin du dernier mandat de Mahamadou Issoufou.

En avril 2021, il est reconduit au même poste par le nouveau président élu, Mohamed Bazoum.

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