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Intervention militaire au Niger : « Le jour a été fixé », selon un commissaire de la CEDEAO

Le commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité, Abdel-Fatau Musah a déclaré, ce vendredi, que la CEDEAO a fixé le jour de l’intervention militaire au Niger. Cette déclaration est intervenue à l’issue d’une réunion de deux jours à Accra au Ghana, des chefs d’État-major des armées ouest-africaines.

La force de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est « prête à intervenir » au Niger dès que les dirigeants des pays ouest-africains en donneront l’ordre, a déclaré, vendredi 18 août, le commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l’organisation régionale, Abdel-Fatau Musah.

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« Le jour J a été décidé… On est prêt à y aller. Il n’y aura de nouvelle réunion des chefs d’état-major » a-t-il déclaré à la presse. Le diplomate nigérian a précisé que le but de l’opération est de « libérer le Niger des militaires au pouvoir pour que ce pays se concentre sur son objectif premier qui est la lutte contre le terrorisme ».

Le chef d'état-major de la défense du Ghana, le vice-amiral Seth Amoama et le ministre de la Défense du Ghana, Dominic Nitiwul posent pour une photo de groupe avec les délégués de la Cédéao, au Ghana, le 17 août 2023. (GERARD NARTEY / AFP)
Le chef d’état-major de la défense du Ghana, le vice-amiral Seth Amoama et le ministre de la Défense du Ghana, Dominic Nitiwul posent pour une photo de groupe avec les délégués de la Cédéao, au Ghana, le 17 août 2023. (GERARD NARTEY / AFP)

Une nouvelle mission de la CEDEAO à Niamey

Estimant que la porte reste ouverte au dialogue, les Chefs d’Etats ouest-africains ont dépêché une nouvelle mission de médiation à Niamey ce samedi 19 août. Objectif, porter un dernier message de fermeté à la junte et rencontrer le président déchu Mohamed Bazoum, toujours aux mains du CNSP.

« Nous sommes prêts à résoudre le problème pacifiquement, mais il faut être deux pour danser le tango », a déclaré Abdel-Fatau Musah. Mais « nous n’allons pas être ceux qui frappent à la porte alors qu’ils nous la claquent », a-t-il toutefois ajouté.

Si les militaires au Niger « veulent emprunter la voie pacifique pour rétablir très rapidement l’ordre constitutionnel, nous sommes prêts à renoncer à l’option militaire, car ce n’est pas notre option préférée, mais nous sommes obligés de le faire en raison de l’intransigeance du régime », a-t-il poursuivi. Au sujet de la possible intervention, « tous les États membres de la CEDEAO présents ici aujourd’hui se sont engagés à fournir les éléments, les équipements et les ressources nécessaires pour mener à bien cette mission », a déclaré le responsable.

« Nous avons convenu et mis au point ce qui sera nécessaire pour l’intervention. Quels sont les objectifs stratégiques, l’équipement nécessaire et l’engagement des États membres », a-t-il précisé. Tous les pays de la CEDEAO étaient représentés à cette réunion hormis le Cap-Vert et la Guinée-Bissau.

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