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Un ministre français sur le retrait de leurs forces armées : « Le Sahel risque de s’effondrer… »

Alors que les forces armées françaises se préparent à quitter le Sahel notamment au Niger, après le Mali et le Burkina Faso, le ministre français des Armées a estimé que ce n’était pas un échec pour la France, mais « un échec pour les pays en question ».

Dimanche dernier, le président Emmanuel Macron avait annoncé le retrait du Niger des 1 500 soldats français d’ici la fin de l’année et le retour à Paris de l’ambassadeur à Niamey Sylvain Itté, deux exigences des militaires qui ont pris le pouvoir le 26 juillet.

Face à la situation, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu a estimé que « le Sahel risque de s’effondrer sur lui-même », dans un entretien publié par Le Parisien vendredi 29 septembre.

« Tout cela se terminera d’ailleurs très mal pour les juntes en question », avance-t-il, après une série de coups d’Etat dans la région qui ont vu des militaires arriver au pouvoir.

Le ministre français des Armées Sébastien Lecornu, le 13 septembre 2023 à l’Elysée, à Paris. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)

« 2.500 morts » du terrorisme au Burkina Faso depuis le coup d’Etat de septembre 2022

Par ailleurs, Sébastien Lecornu réfute l’idée que le départ des militaires français du Mali, du Burkina Faso et bientôt du Niger soit un échec de la politique française au Sahel. « C’est un échec pour les pays en question », insiste-t-il.

« Le régime malien a préféré [le groupe de mercenaires russe] Wagner à l’armée française. On voit le résultat : la région de Bamako est depuis encerclée par les jihadistes. », a déclaré Sébastien Lecornu.

« Et on nous dit que le problème, c’est la France ! Nous avons été une solution pour la sécurité du Sahel », défend le ministre, ajoutant que la France était parvenue à neutraliser la plupart des cellules jihadistes et « mis en sécurité » des milliers de civils, avant d’être contrainte de partir.

« Il a suffi qu’on nous invite à partir pour que le terrorisme reprenne », déplore Sébastien Lecornu. Ce dernier cite le cas du Burkina Faso, qui depuis le coup d’Etat de septembre 2022, a enregistré « 2 500 morts liés au terrorisme ». « Le Mali est au bord de la partition et le Niger poursuivra malheureusement la même direction », prévient-il.

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