Après que la France ait tourné le dos aux étudiants du Sahel, le Burkina Faso demande une aide russe pour réorienter ses jeunes vers l’enseignement russe et pour moderniser son système éducatif, précise le ministère russe de l’Éducation suite à une rencontre de hauts responsables des deux pays. Moscou déclare en avoir déjà donné le coup d’envoi.
Sur demande du Burkina Faso, la Russie aidera ce pays à améliorer son système d’enseignement qui subit l’impact des suspensions de visas français à l’encontre des étudiants sahéliens, actées par Paris. C’est ce qui ressort du communiqué du ministère russe de l’Éducation et des Sciences.
La politique française de sanctions a privé les étudiants burkinabés de la possibilité de commencer ou de poursuivre leurs études dans des universités françaises, a noté le ministre de l’Enseignement, Adjima Thiombiano, lors d’une rencontre avec le vice-ministre russe de l’Éducation et des Sciences Konstantin Moguilevski.
À cet égard, Ouagadougou aimerait trouver un partenaire stratégique en Russie, tout en comptant sur une aide afin de réorienter ses étudiants vers l’éducation russe, a indiqué le haut responsable burkinabé.
« La position de la France prouve que les autorités burkinabées ont pris la bonne décision dans la recherche de sa pleine souveraineté. Le ministère russe de l’Éducation et des Sciences agira bien entendu comme votre partenaire stratégique dans cette situation. Il y apportera une assistance aux étudiants burkinabés se trouvant dans une situation difficile. La Russie agira en ami », a souligné de son côté le chef adjoint du ministère russe.
Cette demande a été prise en compte par la partie russe, le ministre Valéri Falkov ayant déjà ordonné de prendre des mesures globales afin d’assurer la possibilité aux étudiants burkinabés de recevoir une éducation en Russie, souligne le communiqué.
Autres axes de partenariat
Comme le Burkina Faso envisage de moderniser son système d’enseignement, Adjima Thiombiano a fait part de l’importance du partage de l’expérience russe dans ce domaine. Il a sollicité une assistance consultative de Moscou dans la mise en œuvre de cette réforme, a indiqué le document.
Parallèlement, les parties ont convenu d’élargir les conversations sur d’autres aspects et dans une direction plus pratique. Notamment, elles prévoient de poursuivre les travaux sur un accord intergouvernemental sur la reconnaissance mutuelle de l’éducation et accroître la mobilité académique. Les partenaires ont également exprimé leur intérêt à rejoindre le projet d’université du réseau russo-africain.