Vers une sortie de crise au Niger ? La junte militaire au pouvoir depuis le renversement de Bazoum, a officiellement accepté la médiation de l’Algérie en vue de mettre en place une solution politique et pacifique.
L’option d’un règlement politique de la crise au Niger se consolide. L’Algérie a annoncé officiellement ce lundi 2 octobre que son initiative a été acceptée par les autorités de transition de ce pays.
« Le gouvernement algérien a reçu, par le canal du ministère nigérien des Affaires étrangères, une notification d’acceptation de la médiation algérienne visant à promouvoir une solution politique à la crise au Niger dans le cadre du plan de règlement présenté par le président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune », indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
L’initiative du Président Tebboune
La crise au Niger est née suite à un coup d’État perpétré le 26 juillet dernier contre le président élu Mohamed Bazoum. En réponse, la CEDEAO (communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest) envisage d’intervenir militairement pour rétablir l’ordre constitutionnel.
Pour sa part, l’Algérie a mis en garde contre les conséquences d’une telle option, appelant à privilégier la voie du dialogue pour permettre un règlement pacifique et politique de la crise. Ausii, le pays voisin a présenté une initiative dans ce sens.
Dans une interview accordée début septembre à la chaîne de télévision turque TRT, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a révélé que l’initiative algérienne a suscité « des réactions positives ».
La réponse est donc tombée et elle est positive. Pour l’Algérie, cette acceptation de son initiative « conforte l’option de la solution politique à cette crise et ouvre la voie à la réunion des conditions devant permettre de la surmonter pacifiquement dans l’intérêt du Niger et de l’ensemble de la région », lit-on dans le communiqué du MAE.
Le ministre algérien des Affaires étrangères attendu à Niamey
Suite à cette réponse, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a instruit le ministre des Affaires étrangères de se rendre à Niamey, « dans les plus brefs délais, en vue d’y entamer des discussions préparatoires sur la mise en œuvre de l’initiative algérienne avec toutes les parties prenantes », ajoute le communiqué.
Ahmed Attaf a effectué en août dernier un périple qui l’a mené au Bénin, au Ghana et au Nigeria afin de tenter de convaincre les États de la CEDEAO de privilégier l’option du règlement pacifique de la crise nigérienne.
À l’issue de cette tournée, il a dévoilé les grands axes de l’initiative algérienne qui prévoit le retour à l’ordre constitutionnel au Niger dans un délai de six mois.