CULTURE

Mini-révolution au Vatican : Des femmes voteront, pour la première fois, parmi les évêques

Donner plus de place aux femmes dans l’Église catholique était une promesse du pape François en prenant ses fonctions il y a dix ans. Après la nomination de conseillères influentes, des femmes auront un droit de vote minoritaire au sein du prochain synode des évêques. Encore loin, néanmoins de la parité ou de l’ordination de femmes prêtres.

Le pape François ouvrira mercredi 4 octobre au Vatican la 16e Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques, l’aboutissement d’une vaste consultation mondiale sur l’avenir de l’Église catholique.

Principale nouveauté à cette institution consultative créée par Paul VI en 1965 : des laïcs et des femmes prendront part aux travaux et pourront voter. C’est une mini-révolution dans l’histoire du Vatican.

Kate McElwee, directrice exécutive de la Conférence sur l’ordination des femmes explique que « 700 millions de femmes catholiques dans le monde souhaitent être entendues par l’Eglise et veulent servir l’Église. » « Les femmes revendiquent un statut d’égalité. » a-t-elle ajouté.

Le fait que ce synode, ainsi qu’une deuxième session l’année prochaine, puisse conduire à un réel changement sur des sujets tabous a donné espoir à de nombreux catholiques progressistes.

54 femmes sur les 464 participants

Seules 54 femmes sur les 464 participants au Synode auront le droit de vote, alors que les demandes affluent des quatre coins de la planète.

Selon Sheila Pires, qui travaille pour la conférence épiscopale sud-africaine : « les femmes (catholiques, ndlr.) veulent se voir attribuer de meilleures positions de leadership, elles veulent que leur voix soit entendue, durant la prise de décision, les femmes veulent y participer »

Les femmes prendront part aux débats et voteront sur le document final, ce qui était jusqu’à présent réservé aux dignitaires ecclésiastiques. Une ouverture, qui n’a pas été bien perçue par tous.

Un changement complexe

Sœur Nathalie Becquart, sous-secrétaire du Synode sur la synodalité est consciente qu’il faut « à la fois un changement de culture et de mentalité » et que « c’est une question d’attitude et d’éducation » ; cette transition ne sera pas facile, » selon elle.

Le nombre de femmes travaillant au Vatican, et celui des femmes y occupant des postes de direction auraient nettement augmenté au cours de ces dix premières années de pontificat de François, selon le saint siège.

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