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Retrait des militaires français au Niger : La junte militaire impose ses conditions

Dimanche 24 septembre 2023, Emmanuel Macron a annoncé le retrait des militaires françaises du Niger. En réplique la junte militaire au pouvoir a indiqué dans la nuit du lundi 25 au mardi 26 septembre vouloir établir un « cadre négocié » pour ce faire.

Le régime militaire issu d’un coup d’Etat au Niger souhaite « un cadre négocié » avec Paris pour le départ des 1.500 soldats français déployés dans la lutte antijihadiste au Niger, qu’il exigeait depuis plusieurs semaines et qu’Emmanuel Macron a annoncé pour la fin de l’année.

Concernant le « calendrier du retrait des troupes françaises du Niger, le gouvernement de la République du Niger rappelle qu’il doit être établi dans un cadre négocié et d’un commun accord pour une meilleure efficacité », selon un communiqué lu tard lundi soir à la télévision nationale.

La veille, le président français Emmanuel Macron avait annoncé le retrait du Niger des soldats d’ici la fin de l’année et le retour à Paris de l’ambassadeur à Niamey Sylvain Itté « dans les prochaines heures », exigences des militaires ayant pris le pouvoir le 26 juillet.

« Que cette déclaration soit suivie d’actes officiels émanant des autorités françaises compétentes », a insisté le régime nigérien.

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Aucun mouvement particulier laissant supposer un départ de M. Itté n’a été observé depuis dimanche soir autour de l’ambassade à Niamey. M. Macron a également annoncé que la France mettait fin « à sa coopération militaire avec les autorités de fait du Niger, car elles ne veulent plus lutter contre le terrorisme », selon lui.

Les Etats-Unis, qui disposent de 1.100 soldats au Niger, ont indiqué de leur côté évaluer leurs options quant à un éventuel retrait.

« Vers la souveraineté du Niger »

Dès les annonces d’Emmanuel Macron dimanche soir, les militaires au pouvoir à Niamey ont célébré « une nouvelle étape vers la souveraineté du Niger ».

Des manifestations et des rassemblements pour le retrait des troupes françaises au Niger ont réuni des dizaines de milliers de personnes à Niamey ces dernières semaines.

Le Niger est miné depuis plusieurs années par des violences jihadistes perpétrées par des affidés d’Al-Qaïda et du groupe Etat islamique, notamment dans la région de Tillabéri (ouest), près des frontières du Mali et du Burkina Faso.

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Le Niger est également confrontée à la violence jihadiste de Boko Haram et de sa branche dissidente Iswap (Etat islamique en Afrique de l’ouest) de l’autre côté du pays, dans la région de Diffa (sud-est), près du lac Tchad et de la frontière du Nigeria.

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