CULTURE

Langue française / Hymne : le Burkina Faso prend une décision radicale

Les autorités burkinabè veulent emboiter le pas à leur homologue sud africain en matière culturelle et d’identité patriotique, en changeant la langue de l’hymne national.

Le Burkina Faso franchit une nouvelle étape dans sa séparation progressive de son ancien pays colonisateur la France. Le pays de Thomas Sankara a décidé de traduire son hymne national, le Ditanyè, en langues locales afin de cesser de le chanter en français, comme c’est le cas dans en Afrique du Sud.

Cette décision a été prise lors du dernier conseil des ministres le mercredi 3 juillet 2024.

L’hymne national burkinabè désormais chanté en langues nationales lors des montées des couleurs

Au cours du dernier conseil des ministres, Jacques Sosthène Dingara, ministre de l’Éducation nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales, a présenté une communication concernant la vulgarisation de l’exécution de l’hymne national en langues nationales dans les ministères et institutions, les structures centrales, déconcentrées et décentralisées de même que les structures éducatives et de formation.

Cette mesure vise à assurer la visibilité des langues nationales et de renforcer la fibre patriotique chez les Burkinabè pour la co-construction un État-nation et d’un Burkina nouveau.

Elle a également pour objectif d’accompagner la dynamique de reconquête du territoire national en proue à l’insécurité.

D’après le ministre Dingara, la Commission nationale des langues nationales a supervisé la traduction et la mise en musique du Ditanyè dans 14 langues locales.

Le ministère en charge de la promotion des langues nationales veillera à ce que chaque ministère, institution, structure déconcentrée et décentralisée s’organisera pour exécuter le Ditanyè dans l’une des langues nationales lors de la montée des couleurs, suivant un planning déjà établi.

Par ailleurs, le Mali avait déjà pris une décision similaire en abandonnant le français comme langue principale.

Cette initiative du Burkina Faso est un signal vers la valorisation des langues locales et la promotion d’un sentiment patriotique.

 

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