Afrique

La CEDEAO ne peut pas imposer des visas aux Maliens, Burkinabés et Nigériens

La récente déclaration du président de la Commission de la CEDEAO, M. Touray, lors du sommet de l’organisation sous-régionale, concernant l’éventuelle mise en place de visas pour les ressortissants du Mali, du Burkina Faso et du Niger a provoqué des inquiétudes quant à l’avenir de la libre circulation des personnes au sein de l’espace ouest-africain.

Si cette mesure punitive se concrétise, elle affecterait certes les citoyens des trois pays concernés. Cependant, il est important de souligner qu’ils ne seraient pas totalement tenus de présenter un visa avant se rendre dans tous les pays de la CEDEAO.

L’UEMOA, l’échappatoire de l’AES

En effet, le Mali, le Burkina Faso et le Niger font également partie de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), une zone qui garantit la libre circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux entre ses États membres.

A la faveur du Traité instituant l’UEMOA signé en 1994 à Bamako, la liberté de mouvement en UEMOA est garantie par un cadre juridique solide. Ce traité, ainsi que ses actes additionnels, en particulier l’Acte additionnel A/15/2003/CEM, suppriment explicitement les restrictions à la libre circulation et au droit d’établissement des personnes physiques et morales au sein de l’espace UEMOA.

Par conséquent, les citoyens maliens, burkinabè et nigériens continueront de bénéficier de la libre circulation dans les pays de l’UEMOA, à savoir le Bénin, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Togo voire la Guinée. L’instauration de visa envisagée par la CEDEAO ne s’appliquerait qu’entre ces trois pays de l’AES et les autres États de la CEDEAO non membres de l’UEMOA, comme le Ghana, le Nigéria, la Gambie, la Sierra Leone et le Liberia.

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