Afrique

Guinée : Mauvaise nouvelle pour Doumbouya après la libération surprenante de Dadis Camara

La classe politique guinéenne et une grande partie de la population expriment leur colère après la grâce accordée à Moussa Dadis Camara, ancien président et chef de la junte du CNDD, condamné à 20 ans de prison pour crimes contre l’humanité. Cette décision, prise par le général Mamadi Doumbouya le 28 mars 2025, suscite des critiques virulentes et relance le débat sur l’impunité en Guinée.

Une décision qui divise

Certains voient dans cette grâce un geste de réconciliation nationale, notamment en cette période de fin du ramadan. Mais pour de nombreux opposants, c’est un véritable déni de justice.

« La justice devait être la boussole de la transition. Aujourd’hui, c’est tout le contraire », dénoncent plusieurs leaders politiques.

Mouctar Kalissa, secrétaire général de la Jeunesse à l’UFR, estime qu’il aurait été plus juste de gracier des petits délinquants plutôt qu’un homme condamné pour un massacre ayant fait plus de 150 morts en 2009.

Un paradoxe troublant

Pour le parti MoDeL, la situation est d’autant plus choquante que pendant que Moussa Dadis Camara est gracié, Aliou Bah, opposant politique, a récemment été condamné pour offense au chef de l’État.

« On assiste à un renversement total des valeurs », s’indigne Souleymane Kourouma, porte-parole du MoDeL.

Un risque d’impunité aggravé

Les critiques fusent contre Mamadi Doumbouya, accusé de renforcer l’impunité des crimes de sang en Guinée. Les opposants craignent que cette décision fragilise l’État de droit et mette en danger la population en envoyant un mauvais signal sur la responsabilité des dirigeants.

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