Au Burkina Faso, la nuit du lundi 31 juillet au mardi 1er août 2023 a été le théâtre de tirs nourris entendus dans la capitale, Ouagadougou. Pour clarifier la situation, l’armée a donné des détails via un communiqué.

Près d’une quarantaine de minutes ! C’est le temps estimé pendant lequel ont duré les tirs qui ont commencé à retentir un quart d’heure avant une heure du matin (00 heure 45). Ces coups de feu auraient eu pour provenance le centre-ville, plus précisément de la base aérienne.

L’incident qui s’est produit très soudainement a soulevé de nombreuses interrogations. Toutefois, il s’agissait que de tirs de sommations à l’endroit d’individus suspects qui rôdaient dans le périmètre de la base aérienne, explique le communiqué de la Direction de la Communication et des Relations Publiques des Armées.

« Dans la nuit du 31 juillet au 1er août 2023, une présence suspecte a été détectée par les éléments de garde aux alentours de l’entrée principale de la base aérienne. Ayant refusé de se laisser interpeller, les suspects ont été pris en chasse par la garde qui a dû faire usage de ses armes en guise de sommation. Malgré tout, les suspects ont refusé d’obtempérer et ont réussi à se fondre dans la nature. L’opération de ratissage qui a été menée n’a pas permis de retrouver les suspects. »

Sentiment anti-français

Il y a quelques mois, e Mali et le Burkina ont obtenu le départ des troupes françaises de leur sol et se sont rapprochés d’autres partenaires, en particulier de la Russie. Et le dernier coup d’État du 26 juillet au Niger a été le troisième depuis ceux de 2020, 2021 et 2022 au Mali et au Burkina Faso,

Dans un communiqué publié lundi soir, les gouvernements burkinabè et malien ont exprimé leur solidarité avec les putschistes de leur voisin nigérien, dirigés par le général Abdourahamane Tiani.

Aussi, ils n’ont pas hésité à avertir notamment que toute intervention militaire contre le Niger serait considérée comme une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali, tous situés dans une région du Sahel frappée par la pauvreté et la violence djihadiste..

Une mise en garde survenue au lendemain de la menace d’usage de la force proférée par les dirigeants ouest-africains, soutenus par leurs partenaires occidentaux, dont la France, accusée par les militaires qui ont pris le pouvoir au Niger de vouloir intervenir militairement, ce que Paris a nié.

Cliquez et rejoignez-nous sur Telegram : TOGO PLUS