Ce 11 juillet, le président de la transition au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré incrimine ses voisins ivoirien et béninois de vouloir déstabiliser son pays. Dans un discours « aux forces vives de la nation« , le dirigeant a développé les principaux points de sa politique pour le prochain quinquennat.
Dans un discours adressé aux « forces vives » du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a déroulé les grandes orientations qu’il veut donner au pays pour les cinq prochaines années.
Sur le plan diplomatique, il a blâmé les « impérialistes », accusés de vouloir piller et déstabiliser le Burkina. Il n’a pas épargné certains de ses voisins ouest-africains.
« Nous n’avons rien contre le peuple ivoirien, mais nous avons quelque chose avec ceux qui dirigent la Côte d’Ivoire », a-t-il déclaré, assurant qu’Abidjan abritait « un centre d’opérations pour déstabiliser » le Burkina. « Nous vous montrerons des preuves physiques » a-t-il ajouté.
Le capitaine Ibrahim Traoré qui a fait de la souveraineté de son pays le cheval de bataille de sa gouvernance, tournant le dos à la France, et reprochant notamment à la Côte d’Ivoire d’être encore un allié de Paris.
Il a également critiqué le Bénin de Patrice Talon, assurant que son voisin hébergeait « deux bases françaises », dans sa partie nord. D’après lui, ces bases seraient un « centre des opérations des terroristes » qui frappent régulièrement le territoire burkinabè. Ces accusations, rejetées par les autorités béninoises et françaises, avaient déjà été formulées plus tôt cette année, par le Premier ministre nigérienne, Ali Mahaman Lamine Zeine.
« Ainsi, après le Niger, c’est au tour du Burkina Faso d’emboucher cette trompette nauséeuse de désinformation qui alimente non le patriotisme, mais plutôt la rancœur des populations et menace à terme la coexistence pacifique des peuples », a réagi le porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried Léandre Houngbedji.
D’après lui, le Bénin a mis en place depuis 2022 des petits « camps militaires appelés bases opérationnelles avancées » dans des communes frontalières du Burkina et du Niger pour repousser « les attaques terroristes » qui sont « l’œuvre de gens » venant de ces deux pays.
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Dans son discours de jeudi, prononcé sans note et sous les acclamations des « forces vives » réunies dans le palais des Sports de Ouagadougou, le capitaine Ibrahim Traoré a traité d’autres sujets, et principalement le secteur minier. « Nous allons récupérer nos permis d’exploitation et exploiter nous-même », nos minerais, et notamment l’or, a-t-il lancé. Il a également souhaité « recadrer la communication », autour du Burkina Faso.
» Vous pouvez ne pas m’aimer mais vous devez aimer votre pays. Nous n’allons pas permettre à des Burkinabè de communiquer contre le Burkina Faso. « Capitaine Ibrahima Traoré