Suite à une mutinerie survenue le jeudi 11 juillet 2024, à la prison de haute sécurité de Koutoukalé, des prisonniers dont des chefs terroristes se sont évadés.
D’après plusieurs sources, une mutinerie a été signalée à la prison de haute sécurité de Koutoukalé à 50 km au nord de Niamey). Il s’agit de l’établissement pénitentiaire le mieux gardé du Niger où sont détenus de nombreux djihadistes. Les détenus ont pris le dessus sur les Forces de l’ordre et se sont tous évadés. Des chefs terroristes figurent parmi ces pensionnaires de l’établissement.
Dans deux communiqués des autorités nigériennes, la zone est bouclée et un ratissage est en cours par la gendarmerie. « Un couvre-feu est instauré à compter de ce jeudi 11 juillet 2024 à partir de 21H sur toute l’étendue du territoire communale » peut-on lire dans le communiqué de l’Administrateur Délégué de la commune de Tillabéria. »
- LIRE AUSSI _ Chassés du Niger, les États-Unis vont redéployer leurs soldats dans ce pays d’Afrique
- LIRE AUSSI _ La CEDEAO ne peut pas imposer des visas aux Maliens, Burkinabés et Nigériens
Un autre message radio « TRES URGENT » du Ministère de l’Intérieur de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire précise l’évasion de détenus dans la maison d’arrêt de de Koutoukalé. Il faut noter que les attaques des groupes terroristes sont quasi quotidiennes dans cette région avec de nombreux morts parmi les civils et les militaires.
La prison de Koutoukalé est considérée comme la plus sûre du pays. Les autorités y gardent les détenus les plus dangereux et notamment les éléments djihadistes des groupes sahéliens ou du groupe nigérian djihadiste Boko Haram. En octobre 2016 et en mai 2019, la prison avait déjà fait l’objet d’attaques spectaculaires avec des assaillants venus à moto et munis d’explosifs. Toutes ces deux attaques avaient été repoussées.
Tillabéri est située dans la zone des trois frontières. Ces derniers temps de nombreux habitants ont dénoncé la dégradation de la situation sécuritaire et ont interpellé les militaires au pouvoir, qui avaient justifié leur coup d’Etat par l’incapacité du pouvoir civil à lutter contre le terrorisme.