La Brigade Centrale de Lutte Contre la Cybercriminalité (BCLCC) a mis hors d’état de nuire deux réseaux de présumés cybercriminels ayant arnaqué plusieurs personnes au Burkina Faso. On retrouve deux Béninois parmi les criminels appréhendés.
La BCLCC a rendu public, lors d’un point de presse, les résultats d’une longue enquête menée de main de maitre. Ils sont au total huit individus appartenant à deux réseaux différents. Les deux Béninois faisaient partie du second réseau avec quatre Burkinabè.
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Le groupe criminel est composé de six membres avec des missions différentes. Elles sont spécialistes dans l’escroquerie portant sur la sève de moringa ou le liquide de pommier du Soudan.
Avec un mode opératoire bien huilé, ils identifient dans un premier temps les potentiels clients, ensuite ils s’évertuent à collecter le maximum d’informations sur eux. « Pour mener à bien leur activité illégale, ils se sont procurés plusieurs cartes Sim pré identifiées à des prix allant de 1000 FCFA à 25 000 FCFA », a relaté le Chef de la division des enquêtes de la BCLCC, le commissaire Bailly Hakim Nignan.
En effet, ils abordent les victimes avec des ruses pour créer la confiance. Ces dernières seront mises en contact avec des supposés producteurs et un docteur d’un laboratoire fictif qui vont créer des faux frais. Parfois, Ils obtiennent une avance auprès des victimes, puis, ils disparaissent.
En ce qui concerne le premier réseau, il s’agit de camerounais résidant au Burkina Faso qui ont pour cibles principales leurs concitoyens restés au Cameroun. Le réseau propose de fausses offres de recrutement en usurpant les noms de plusieurs structures comme Moov Africa, Ebomaf, Diacfa, IAM Gold Essakane SA, Agro Africa et Go Africa.
Après un faux test de sélection, ils exigent de la victime le versement de la somme de 750 000 francs CFA pour un entretien d’embauche à l’issue duquel elle est déclarée admise et doit maintenant rejoindre Ouagadougou pour prendre service. « Ce n’est qu’à son arrivée au Burkina Faso qu’elle réalise qu’il s’agit d’une escroquerie du type QNet », a confié le commissaire Bailly Hakim Nignan.
Plus de 200 millions de Fr CFA de préjudice financier
En plus des deux réseaux, la BCLCC a également mis la main sur deux autres présumés escrocs spécialisés dans la vente fictive de plusieurs articles, principalement de l’or..
Selon les responsables de la BCLCC, le préjudice financier causé par tous ces réseaux de criminels est estimé à 243 472 580 francs CFA. Notons que ce montant n’est pas définitif, car d’autres victimes continuent de déposer leurs plaintes.
Suite aux interpellations, la BCLCC a saisi trois véhicules, trois motocyclettes, treize smartphones et une boutique de lubrifiants d’une valeur estimée entre 50 et 70 millions de francs CFA.