Le bras de fer diplomatique entre le Niger et la France se poursuit et n’est pas prêt de baisser les rideaux. La junte militaire au pouvoir, ce vendredi, a dénoncé « l’ingérence supplémentaire flagrante » de Paris qui refuse toujours de reconnaître leur légitimité.
Vendredi 01 septembre 2023, le porte-parole du régime, le colonel-major Amadou Abdramane a dénoncé des propos tenus lundi par le président français Emmanuel Macron, estimant qu’ils constituaient une « ingérence supplémentaire flagrante dans les affaires intérieures du Niger ».
Dans un communiqué lu à la télévision nationale, il a affirmé que les « incessants efforts » de M. Macron « en faveur d’une invasion du Niger visent à perpétuer une entreprise néocolonialiste sur le peuple nigérien ».
Soutien de Paris à la CEDEAO
Lundi, Emmanuel Macron avait appelé « tous les Etats de la région à avoir une politique responsable », rappelant que la France soutient « l’action diplomatique et quand elle le décidera militaire » de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) « dans une approche de partenariat ».
Vendredi, il a répété que les militaires n’ont « aucune légitimité » et que la France ne prendra des décisions sur le Niger uniquement « sur la base d’échanges avec le président Bazoum » dont il a salué « l’engagement, l’action et le courage ».
La France a affirmé plusieurs fois son soutien à la CEDEAO qui brandit depuis plusieurs semaines la menace d’une éventuelle intervention militaire pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger et libérer le président Mohamed Bazoum, retenu prisonnier au palais présidentiel depuis le putsch du 26 juillet.
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