Afrique

Une mauvaise nouvelle de plus pour le Niger

De mauvaise nouvelle en mauvaise nouvelle, le Niger a vu sa situation économique détériorée depuis le coup d’État militaire de 2023 perpétré par le général Tchiani. Sa sortie de la CEDEAO pour l’AES aux cotes du Burkina et du Mali n’a rien arrangé pour le moment. Les sanctions de la CEDEAO ET la non-assistance des partenaires au développement… mettent le pays économiquement à genou.

En effet, avec une conjoncture exécrable, le Niger devra rembourser plus de 578 milliards de francs CFA de dette contractée sur le marché régional des titres publics de l’UEMOA d’ici fin 2024.

General Tchiani, président de la transition au Niger
General Tchiani, président de la transition au Niger

Cette dette résulte directement des sanctions économiques imposées par la CEDEAO après la prise du pouvoir par la junte en juillet 2023. Privé d’une partie de ses revenus, le Niger a cumulé pour 314 milliards FCFA d’impayés et d’intérêts de retard au 31 mars 2024. Un montant qui ne cesse de grossir puisque le pays est dans l’incapacité de faire face à ses échéances.

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La Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a certes autorisé les banques commerciales de la zone franc à considérer temporairement ces créances comme saines. Cependant, cette mesure dérogatoire expire à la fin de cette année.

A titre d’illustration, privé de l’électricité bon marché du Nigeria qui alimentait 70 % de ses besoins avant la crise, le pays a dû se rabattre sur des centrales thermiques très chères en production. En conséquence, le déficit de la société nationale d’électricité (Nigelec) a atteint 15 milliards de FCFA en 2023. Et il pourrait exploser à 44 milliards en 2024. Face à cette spirale infernale, la junte militaire peine à trouver des solutions. Difficile en effet de redresser une économie asphyxiée par un isolement régional qui n’en finit pas.

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