La CEDEAO avait donné jusqu’à ce dimanche, aux putschistes pour rétablir le président Bazoum au pouvoir, sous peine d’utiliser la « force ». Et plusieurs armées ouest-africaines s’étaient dites prêtes à envoyer des soldats. Interrogé sur un plateau, l’ancien ambassadeur et journaliste Sogoyou KEGUEWE a mis en garde le président béninois Patrice Talon contre ces « combines mesquines, méchantes, irréfléchies ».
L’ultimatum donné par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest arrive à son terme ce dimanche 6 août. La CEDEAO avait laissé une semaine aux putschistes au Niger pour rétablir le président élu Mohamed Bazoum dans ses fonctions, sous peine d’une intervention armée des pays ouest-africains. Mais la perspective finalement reste loin d’être acquise.
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En effet, plusieurs pays voisins ont évoqué des réticences ces derniers jours tels que le Nigéria. Samedi, une majorité d’entre les sénateurs du pays auraient exprimé leur opposition à une opération militaire. La Constitution d’ailleurs stipule que le pays ne peut pas envoyer de forces combattre à l’étranger sans l’accord du Sénat.
Quid du Bénin ?
« Le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Bénin, qui restent sur la liste des candidats à la guerre, vont-ils prendre le risque d’ouvrir le feu sur Niamey et déloger Tchiani et compagnie pour réinstaller Bazoum dans son fauteuil présidentiel séquestré ? », s’est interrogé le journaliste Gilles Bocco, présentateur de »Forum », diffusée sur New World Info.
Etant l’un des panélistes sur le plateau de l’émission, l’ancien ambassadeur et journaliste Sogoyou KEGUEWE n’a pas mâché ses mots pour dire ses quatre vérités au chef de l’Etat béninois Patrice Talon sur une potentielle intervention armée de l’armée béninoise sur le sol nigérien.
« On tombe sur notre voisin Talon…. on le prenait pour le modèle de celui qui veut réformer le pays. Et qu’est ce qu’il fait ? On te voit mêlé dans des combines mesquines, méchantes, irréfléchies que tu veux envoyer des soldats au Niger. Je te mets en garde : Tout soldat béninois qui va arriver au Niger, aucun ne reviendra vivant. Et le reste de l’armée dans le pays va te balayer », s’est exclamé Sogoyou KEGUEWE. Ci-dessous la vidéo.
En cas de conflit, le Niger pourrait compter sur le soutien du Burkina Faso et du Mali, qui ont prévenu qu’ils seraient solidaires des putschistes et que toute intervention armée serait considérée comme une « déclaration de guerre » à leur encontre.
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