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Laurent Gbagbo ridiculise la CEDEAO : « La violence me paraît être la pire des solutions »

Laurent Gbagbo a condamné, dans un message à la nation à l’occasion du 63è anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, le coup d’État au Niger. Cela dit, l’ancien président ivoirien a ajouté que la riposte militaire envisagée par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour y rétablir l’ordre constitutionnel est la « pire des solutions ».

Dans un message adressé à la nation à l’occasion du 63è anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, ancien président ivoirien, a condamné le récent coup d’État survenu au Niger.

Gbagbo refuse que l’on aggrave la situation

Cependant, il a exprimé des réserves concernant la réponse militaire envisagée par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour rétablir l’ordre constitutionnel dans le pays, qualifiant cette option de « pire des solutions ».

« Je condamne donc la prise du pouvoir par les armes au Niger. Elle porte atteinte à la démocratie dont je reste un fervent défenseur. Le recours à la violence envisagé par la CEDEAO me paraît être la pire des solutions à cette crise. Je dénonce ces mesures en ce sens qu’elles ne font qu’aggraver la situation de précarité du peuple frère du Niger… Je dénonce par-dessus tout le recours à la guerre pour résorber cette crise », a déclaré M. Gbagbo, dont les propos ont été relayés par Koné Katinan Justin, porte-parole de son parti, le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI).

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M. Laurent Gbagbo a souligné que le peuple nigérien aurait du mal à comprendre pourquoi les pays de la CEDEAO se sont mobilisés militairement pour combattre l’armée nationale du Niger, alors que celle-ci fait face au terrorisme depuis une décennie sans l’assistance directe d’autres armées de la sous-région.

Appel à un « débat national »

A propos de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo a mis en avant l’importance du « dialogue permanent » pour résoudre les problèmes politiques, contrairement au recours à la violence. Il a appelé le gouvernement ivoirien à organiser un « débat national » sur l’éventualité de l’envoi de troupes ivoiriennes pour combattre les putschistes nigériens.

Et l’homme d’Etat d’ajouter : « J’en appelle à l’esprit républicain du gouvernement ivoirien à l’effet de convoquer un débat national sur un éventuel envoi des troupes ivoiriennes pour combattre l’armée nigérienne. L’expérience douloureuse de nos soldats emprisonnés au Mali est trop fraîche dans la mémoire collective de nos compatriotes ».

Cette proposition intervient après le coup d’État contre le président Mohammed Bazoum, par des militaires le 26 juillet dernier. Depuis lors, la CEDEAO a pris une série de sanctions politiques et économiques contre le nouveau régime militaire de ce pays. L’organisation sous-régionale envisage même une opération militaire pour rétablir l’ordre constitutionnel dans ce pays.

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