Joseph Kabila, ancien président de la République démocratique du Congo (RDC), a surpris la scène politique congolaise en annonçant son retour imminent dans son pays natal, après une année passée en Afrique du Sud. Dans une déclaration officielle datée du 8 avril 2025, l’ex-chef d’État a exprimé sa volonté de “contribuer à une solution à la crise sécuritaire et institutionnelle actuelle”.
Un retour inattendu après une année d’exil en Afrique du Sud
Ce retour marquera la fin de six ans d’absence sur la scène publique congolaise, dont une année d’auto-exil. Kabila n’a pas précisé la date exacte de son retour, mais a indiqué qu’il commencerait sa visite par l’est du pays, une région en proie à de violents conflits armés.
Un contexte politique sous pression
L’annonce du retour de Kabila intervient à un moment critique. La RDC fait face à des tensions politiques majeures après les récentes élections et les difficultés persistantes dans la formation d’un gouvernement d’union nationale. Joseph Kabila avait refusé de participer aux consultations lancées par le président Félix Tshisekedi, marquant ainsi une rupture nette avec le pouvoir en place.
Le PPRD relancé, le M23 toujours en toile de fond
La veille de sa déclaration, le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), formation politique de Kabila, célébrait son 23e anniversaire, symbolisant un retour progressif sur la scène politique. Ce timing soulève des questions sur les intentions réelles de l’ancien président.
Kabila avait également démenti en mars tout lien avec la rébellion du M23, après avoir été indirectement mis en cause dans certaines enquêtes.
Son retour pourrait rebattre les cartes du jeu politique congolais, dans un climat déjà chargé de tensions régionales et diplomatiques.
