L’opposant sénégalais Ousmane Sonko et son second, Bassirou Diomaye Faye, candidat à la présidentielle, sont sortis de prison jeudi soir, dix jours avant l’élection, provoquant la liesse de milliers de Dakarois descendus spontanément dans les rues de la capitale.
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Cette décision fait suite à l’adoption d’une loi d’amnistie générale par l’Assemblée nationale sénégalaise, promulguée récemment par le président Macky Sall. Cette nouvelle législation annule toutes les accusations pouvant être qualifiées de criminelles ou délictuelles commises du 1er février 2021 au 25 février 2024, en lien avec des manifestations ou pour des raisons politiques, aussi bien au Sénégal qu’à l’international.
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Pour rappel, Ousmane Sonko avait été arrêté le 28 juillet 2023 et inculpé peu après pour incitation à l’insurrection et complot contre l’État. De son côté, Bassirou Diomaye Faye avait été placé en détention préventive depuis mi-avril 2023, suite à un post critique envers les magistrats. Malgré sa détention, Faye, en tant que numéro deux de l’ancien parti Pastef et candidat de la coalition « Diomaye Président », reste une figure visible de la campagne présidentielle, bien que le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) lui ait retiré son droit de passage à la télévision nationale, invoquant le Code électoral.
Les raisons qui ont motivés la libération des opposants
Selon plusieurs observateurs, le président Macky Sall serait lâché par son parrain Emmanuel Macron, et n’ayant plus d’issue favorable cherche à polir son image, en faisant libérer les prisonniers politiques à l’instant de, entre autres Ousmane SONKO et Bassirou Diomaye Faye, avant de quitter le pouvoir. Par contre, d’autres voient dans cette loi d’amnistie, le résultat de la pression populaire et l’abnégation du peuple sénégalais.