Ce mercredi 20 août, la Russie a annoncé la mort d’Evgueni Prigojine dans le crash d’un avion au Nord de Moscou. Au lendemain de cette annonce, le président russe Vladimir Poutine a eu une pensée symbolique pour le chef de Wagner.
Evguéni Prigojine, le patron du groupe paramilitaire Wagner, et son bras droit Dmitry Outkine font partie des passagers d’un avion qui s’est écrasé mercredi 23 août, au nord de Moscou. L’ensemble des personnes à son bord, ont été déclarées mort les autorités russes.
Une mémoire saluée
Vladimir poutine s’est ainsi adressé ce jeudi 24 août aux proches des victimes de ce crash. Le président russe a ainsi présenté ses condoléances à la famille d’Evguéni Prigojine et a salué la mémoire de son ancien collaborateur.
« C’était un homme au destin compliqué, qui a commis de graves erreurs dans sa vie, mais qui obtenait les résultats qu’il fallait », a déclaré M. Poutine lors d’une réunion retransmise à la télévision, présentant ses condoléances aux proches des victimes du crash.
« Nous verrons ce que diront les enquêteurs, l’expertise prendra du temps », a indiqué Vladimir Poutine à la télévision. Mais le président russe assure que l’enquête sera « menée jusqu’au bout ».
D’allié à ennemi
Evguéni Prigojine était devenu l’ennemi juré de Vladimir Poutine après avoir osé défier le Kremlin. Le 23 juin, l’homme avait lancé une rébellion. Avec ses hommes, il avait brièvement capturé des sites militaires dans le sud de la Russie avant de se diriger vers Moscou.
Finalement, le chef mercenaire de 62 ans avait renoncé à son coup de force au bout de 24 heures, négociant un exil pour lui et ses fidèles en Biélorussie.
Face à cette révolte, Vladimir Poutine dénonçait alors « une trahison » – sans nommer directement celui qui fut son allié pendant plusieurs décennies – « provoquée par les ambitions démesurées et les intérêts personnels ». Avant de mettre en garde les auteurs de cette « mutinerie » qui ont « trahi la Russie et répondront de cela ».
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Et « compte tenu du fait que Vladimir Poutine n’accepte pas la trahison, il est tout à fait possible que ce soit une exécution » guidée par « la vengeance », commente de son côté Sylvie Bermann, ancienne ambassadrice de France en Russie de 2017 à 2019 sur franceinfo.
Malgré tout, le crash survenu hier soulève beaucoup de questions quant aux disparitions mystérieuses d’opposants russes. La France a émis des « doutes raisonnables » sur « les conditions » de l’incident, qui pour le moment restent encore indéterminées.
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