
Les États-Unis ont pris une mesure drastique contre le Soudan du Sud, révoquant tous les visas accordés à ses ressortissants. Cette décision intervient après des accusations de non-coopération du pays africain dans la reprise de ses citoyens sous le coup d’une expulsion. Une annonce officielle a été faite par le secrétaire d’État Marco Rubio, soulignant le caractère immédiat et global de cette sanction.
« Avec effet immédiat, le département d’État des États-Unis révoque tous les visas détenus par des ressortissants du Soudan du Sud », a déclaré Marco Rubio dans un communiqué officiel.
Une sanction inédite contre un pays africain depuis le retour de Donald Trump
Il s’agit de la première mesure de ce type contre l’ensemble des citoyens d’un pays depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, qui mène une politique migratoire très stricte. Les États-Unis reprochent au gouvernement de transition sud-soudanais de ne pas coopérer avec les autorités américaines en refusant de reprendre ses ressortissants expulsés.
« Il est temps que le Soudan du Sud cesse de tirer profit des États-Unis », a accusé Marco Rubio.
« Tout pays doit accepter de reprendre ses citoyens expulsés. »
Suspension totale de la délivrance de visas pour les citoyens sud-soudanais
En plus de la révocation des visas existants, Washington suspend la délivrance de nouveaux visas aux ressortissants du Soudan du Sud. Cette mesure sera maintenue tant que le pays ne coopérera pas pleinement avec les autorités américaines sur les questions migratoires.
« Nous sommes prêts à revoir cette politique dès que le Soudan du Sud montrera une coopération totale », a précisé le Département d’État.
Le Soudan du Sud au bord d’une nouvelle guerre civile
Cette décision intervient alors que le Soudan du Sud, indépendant depuis 2011, est plongé dans une instabilité chronique. Le pays peine à se relever de la guerre civile de 2013 à 2018 qui a fait près de 400 000 morts et 4 millions de déplacés. Les Nations Unies alertent sur le risque d’un nouveau conflit interne, en raison de tensions politiques persistantes et d’un processus de paix fragile.
Contexte historique : Trump et les interdictions de visas
Déjà en 2017, Donald Trump avait signé un décret interdisant l’entrée sur le sol américain à des ressortissants de plusieurs pays majoritairement musulmans (Libye, Syrie, Iran, Irak, Yémen, Somalie). Le Soudan du Sud avait alors échappé à cette mesure… mais pas cette fois.
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