
La Police nationale ivoirienne a récemment levé le voile sur une opération de désinformation massive visant le président Alassane Ouattara. C’est l’unité spéciale « Alerte 100 » qui a identifié les acteurs de cette campagne numérique, lancée le 31 mars 2025, et qui semait le doute sur l’état de santé du chef de l’État.
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Une vaste manipulation orchestrée sur les réseaux sociaux
Cette offensive médiatique reposait sur des publications virales lancées notamment sur Facebook, au moment de l’Aïd El-Fitr. L’absence d’apparition publique du président a été exploitée pour diffuser de fausses rumeurs de disparition.
Trois influenceurs et plusieurs pages dans le viseur
Les premiers à relayer la rumeur sont Adrien Vabé, proche du PDCI-RDA, Maïmouna Camara alias « La Guêpe », affiliée au mouvement GPS, et Souley de Paris, cybermilitant actif. Leur objectif : amplifier une suspicion construite autour d’un visuel truqué attribué à France 24, affirmant à tort la mort du président.
Des pages comme « Ma Patrie Mon Combat », « Esprit Africain » et « Côte d’Ivoire Ma Patrie » ont joué un rôle central dans la propagation massive de cette fausse information, via des groupes publics et comptes influents.
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Enquête en cours et menace d’ingérence étrangère
Les investigations de l’unité « Alerte 100 » révèlent également des connexions avec des réseaux basés dans un pays voisin, laissant planer le doute sur une tentative d’ingérence régionale.
Face à cette menace numérique, la Police ivoirienne promet des sanctions exemplaires, tout en renforçant les mécanismes de cybersécurité nationale. L’affaire montre à quel point la désinformation peut devenir un outil de déstabilisation politique, à la veille d’échéances électorales majeures en Côte d’Ivoire.