AfriquePolitique

Le Mali prévient encore la CEDEAO : Une intervention militaire pourrait être « une catastrophe »

Opposé à un recours à la force contre les putschistes à Niamey, e chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, estime qu’une intervention militaire au Niger de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour rétablir le pouvoir du président Mohamed Bazoum pourrait être « une catastrophe ».

Selon les déclarations du ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale Abdoulaye Diop exposées en présence de son homologue burkinabè Olivia Rouamba lors d’un événement visant à approfondir les relations bilatérales entre les deux pays, « la force militaire qui a été utilisée dans d’autres pays voisins ou dans d’autres contrées, on en voit les résultats. C’est une catastrophe ».

Le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop participe à une réunion
Le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop participe à une réunion

Faisant allusion au chaos politique et sécuritaire dans en Lybie après une intervention internationale ayant provoqué la chute du régime de l’ex-dictateur Mouammar Kadhafi, l’autorité malienne a ajouté que « l’Irak a été envahi pour apporter la démocratie. Vingt ans après, (le pays) se cherche. La Libye… on peut citer encore » d’autres Etats.

LIRE AUSSI _ Laurent Gbagbo ridiculise la CEDEAO : « La violence me paraît être la pire des solutions »

« Nous n’ayons jamais reçu une kalachnikov » de la CEDEAO

Le coup d’Etat a été condamné par l’ensemble des partenaires occidentaux du Niger et la plupart des pays africains, mais les militaires nigériens ont reçu le soutien de leurs homologues du Mali et du Burkina Faso – également arrivés au pouvoir par des coups d’Etat en 2020 et 2022 et eux aussi confrontés à la violence djihadiste – qui affirment qu’une intervention au Niger serait une « déclaration de guerre » à leurs deux pays.

« Le Burkina comme le Mali, nous nous opposons à toute idée d’une ingérence ou d’une intervention militaire extérieure pour répondre à des problèmes politiques internes », a dit M. Diop.

Il a dit ne pas pouvoir « comprendre que la CEDEAO puisse disposer d’une force militaire pour aller rétablir des autorités déchues » au Niger et que « nous n’ayons jamais reçu une kalachnikov (un fusil d’assaut) pour nous aider » contre les attaques « djihadistes ».

Le Niger est plongé dans une crise majeure depuis un coup d’Etat militaire ayant renversé le 26 juillet le président Bazoum. La CEDEAO et les pays occidentaux réclament un retour à l’ordre constitutionnel et la libération du président Bazoum, retenu prisonnier sous réserve d’une intervention armée. Toutefois, la perspective suscite inquiétudes et critiques.

Cliquez et rejoignez-nous sur Telegram : TOGO PLUS

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page