Au Niger, des hommes en treillis annoncent prendre le pouvoir, soutenus ensuite par l’armée et des manifestants. En réponse, l’opinion internationale et la CEDEAO qui condamnent le putsch, le troisième du genre au Sahel. Mais y a-t-il des raisons cachées à ce coup d’Etat ?
Les groupes armés ont encore fait une victime collatérale présidentielle de plus. Après Ibrahim Boubacar Kéita au Mali en 2020, après Roch Marc Christian Kaboré en 2022 au Burkina Faso, le dernier des régimes démocratiques des trois pays du Liptako Gourma est tombé au Niger, le mercredi 26 juillet 2023.
Le chef d’état-major, le général Abdou Sidikou Issa a annoncé jeudi que « le commandement militaire des Forces armées nigériennes (FAN) » avait « décidé de souscrire à la déclaration » des putschistes afin d' »éviter une confrontation meurtrière entre les différentes forces ».
Ensuite, le 28 juillet 2023, en effet, le chef de la garde présidentielle du pays, le Général Abdourahamane Tchiani, s’est autoproclamé chef de l’Etat , mais l’ancien Mohamed Bazoum refuse à signer et à déposer sa lettre de démission comme les président élus, chassés par les militaires avant lui.
Pendant ce temps, la CEDEAO a fixé un ultimatum d’une semaine à la junte putschiste, affirmant ne pas exclure un « recours à la force » et a ordonné un blocus économique. Pour sa part, le président français Emmanuel Macron a lui menacé de répliquer « de manière immédiate et intraitable » à toute attaque contre les ressortissants de la France et ses intérêts au Niger, où des milliers de manifestants favorables au putsch militaire ont ciblé son ambassade à Niamey.
Les causes du coup d’Etat
Pour l’heure, plusieurs observateurs pointent l’état de désolation des pays sahéliens et de l’Afrique de l’Ouest tout entière comme la cause principale qui a motivé le renversement du gouvernement Bazoum. Le président déchu ne voulait-il vraiment pas prendre des mesures idoines pour cerner le problème de la lutte contre le terrorisme et y remédier efficacement ? Le président Bazoum, par ses prises de parole, ses actions et ses silences, a-t-il créé des frustrations au sein de la haute hiérarchie militaire nigérienne ?
La réponse est un grand « OUI », selon un internaute qui raconte les diverses tensions qui ont prévalu entre le chef d’Etat nigérien et son collaborateur, le Général Tchiani, dans une vidéo qui fait le tour de la toile depuis quelques temps. « Les gens disent que le Général Tchiani a fait le coup d’Etat parce que Bazoum voulait le remplacer. Ce sont des fausses histoires. Je vais vous raconter… », peut-on écouter dans la séquence. Suivez plutôt…
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