Le jeudi 11 juillet dernier, le chef de l’Etat burkinabè, capitaine Ibrahim Traoré, a porté des « accusations directes » contre la Côte d’Ivoire. Guillaume L’ancien premier ministre ivoirien Soro est sorti de son silence livrant son avis sur le sujet.
Le capitaine Ibrahim Traoré a affirmé qu’un centre d’opérations visant à déstabiliser le Burkina Faso était installé à Abidjan en Côte d’Ivoire, précisant qu’il dispose des preuves solides pour soutenir ses déclarations. Face à la gravité et à la récurrence de ces accusations qui inquiètent les populations, le Cadre restreint de GPS (Générations et Peuples Solidaires, mouvement politique créé par Guillaume Soro) a examiné les enjeux de cet événement.
Pour GPS, « il est évident que l’actuel gouvernement ivoirien s’est éloigné du dialogue, la seconde religion du président Félix Houphouët-Boigny, et n’a pas su en faire bon usage ». En effet, GPS souligne qu’il faut évaluer les accusations d’Ibrahim Traoré à la lumière de la posture souvent belliciste d’Alassane Ouattara envers son pays et des initiatives malheureuses du gouvernement ivoirien vis-à-vis des pays de la Confédération des États du Sahel.
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« Il est indéniable que le président Alassane Ouattara et son gouvernement ont été à l’avant-garde des sanctions illégales et illégitimes qui ont durement frappé les pays membres de la Confédération des États du Sahel », rappelle GPS. « De plus, le président Ouattara a proposé d’envoyer deux bataillons de l’armée ivoirienne, sans l’autorisation du Parlement, pour faire la guerre au Niger. Peut-on alors s’étonner du ressentiment des peuples du Mali, du Burkina Faso, du Niger et de leurs dirigeants ? », s’interroge GPS.
De plus, ce mouvement politique estime que les actions des dirigeants ivoiriens ont « objectivement créé un environnement d’hostilité et de belligérance » entre la Côte d’Ivoire et les pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES). Selon GPS, il incombe à la Côte d’Ivoire de respecter la souveraineté de ces États et de renouer avec le dialogue traditionnel ivoirien, afin de rétablir des relations fraternelles et d’apaiser le climat politique avec les pays de la Confédération des États du Sahel.
Par ailleurs, GPS considère que le peuple ivoirien devrait avoir accès à toutes les informations concernant l’éventuelle installation d’une base militaire américaine à Odienné, dans le nord-ouest de la Côte d’Ivoire. Aussi, GPS appelle donc les députés à se saisir de cette question pour éclaircir ce qui pourrait être un accord militaire nébuleux, compromettant et contraire aux intérêts de la nation.