Jacob Zuma s’est présenté le 11 août à la prison d’Estcour, dans la province du KwaZulu-Natal, puis a été libéré aussitôt grâce à « une procédure spéciale de remise en liberté ». Une « honte absolue », selon l’opposition.

L’ex-président sud-africain Jacob Zuma, 81 ans, s’est présenté brièvement, ce vendredi 11 août 2023, en prison avant d’être relâché 2 heures plus tard dans le cadre de remises de peine annoncées le jour même par le Département des services correctionnels.

« Une décision a été prise » pour que M. Zuma, qui avait passé deux mois en 2021 derrière les barreaux pour outrage avant d’être libéré pour raison médicale, « se rende au centre correctionnel d’Estcourt », en pays zoulou (est), a déclaré le responsable des services pénitentiaires, Makgothi Samuel Thobakgale.

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« Il est arrivé à six heures ce matin et a été admis dans le système » avant d’être « soumis à une procédure de remise de peine » et libéré moins de deux heures plus tard, a-t-il ajouté devant la presse à Pretoria.

Indignation de l’opposition

L’opposition a crié au scandale, qualifiant les annonces matinales concernant M. Zuma et les remises de peine d' »insulte monumentale à l’égard de chaque Sud-Africain ».

« Ce plan élaboré, conçu uniquement pour permettre à un seul homme d’échapper à la prison, signifie que plus de 9.400 criminels condamnés sortiront de prison », s’est exclamé dans un communiqué le premier parti d’opposition à l’ANC au pouvoir, l’Alliance démocratique (DA).

Cette décision « n’a rien à voir avec la surpopulation carcérale, et tout à voir avec le fait d’empêcher Zuma de répondre de ses actes », c’est une « honte absolue », ajoute le DA.

Notons que ces remises de peine de « condamnés non-violents » ont été approuvées par le président Cyril Ramaphosa pour soulager la surpopulation carcérale dans le pays, a précisé le ministre de la Justice Ronald Lamola. Elle doivent permettre de libérer plus de 9 000 détenus.

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