Afrique

Envoi d’un contingent burkinabé au Niger : Le capitaine Ibrahim Traoré donne les réelles raisons

Récemment face aux médias de son pays, le président de la Transition Ibrahim Traoré a expliqué que « si le Niger est déstabilisé, le Burkina est foutu », justifiant ainsi la décision des autorités d’envoyer un contingent  burkinabé au Niger en cas d’agression extérieure. 

Dans une interview accordée à la Radio télévision burkinabé (RTB) un an après son arrivée au pouvoir, le Président de la transition Ibrahim Traoré a exposé la position de son pays par rapport à la situation au Niger, menacé d’une intervention militaire depuis plusieurs mois.

Selon lui, elle est stratégique pour le Burkina Faso et la meilleure façon de se défendre est d’aller au-delà de ses frontières.

« C’est un peuple frère qu’on veut agresser et il n’y a pas de raisons que nous restions les bras croisés », a signalé le capitaine Traoré.

Il n’a trouvé aucune raison de voir le Niger se désintégrer. De plus, il estime que ce n’est pas du Niger dont il est question. « C’est de nous d’abord. »

« Si le Niger est déstabilisé, le Burkina est foutu », affirme le Président burkinabé.

Pour rappel, le Burkina Faso lui-même est en proie à des violences djihadistes depuis 2015. Les attaques terroristes ont fait plus de 17.000 morts et plus de deux millions de déplacés internes.

Aider le Niger en cas d’agression et contre le terrorisme

y a quelques semaines, les autorités de transition ont décidé de l’envoi d’un contingent militaire au Niger en cas d’agression comme l’envisage la CEDEAO pour rétablir l’ordre constitutionnel suite au coup d’état qui a renversé, fin juillet, le président Bazoum Mohamed.

Le projet adopté par le gouvernement a eu, la semaine dernière, le feu vert du Parlement et du coté nigérien, le président de la transition, le général Abdourahmane Tchiani, a signé une ordonnance autorisant les armés du Mali et du Burkina, à intervenir au Niger en cas d’agression.

Selon le ministre burkinabé de la Défense, Kassoum Coulibaly, cette législation octroie « un cadre juridique au déploiement d’un contingent militaire du Burkina Faso au Niger, qui a pour mission d’apporter une assistance militaire à la République du Niger en cas d’agression ou de déstabilisation par une armée extérieure, mais aussi de lutter contre le terrorisme ».

L’Alliance des Etats du Sahel (AES)

Le 16 septembre 2023, les trois pays ont d’ailleurs porté sur les fonds baptismaux, mi-septembre, une Alliance des Etats du Sahel (AES), qui vise entre autres objectifs, une défense collective États ainsi qu’une assistance mutuelle entre les trois états frontaliers du Sahel central.

Selon la charte dite du Liptako-Gourma, signée par les présidents des transitions des trois pays, « toute atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale d’une ou plusieurs parties contractantes sera considérée comme une agression contre les autres parties et engagera un devoir d’assistance et de secours de toutes les parties ».

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