
C’est un dossier explosif qui mêle politique, affaires, et enjeux géostratégiques. Marcel Malanga, Tyler Thompson Jr. et Benjamin Zalman-Polun, trois Américains impliqués dans le coup d’État manqué en République démocratique du Congo (RDC) en mai 2024, ont été officiellement transférés vers les États-Unis, où ils purgeront leur peine de prison à vie.
Trois citoyens américains condamnés à perpétuité
Initialement condamnés à mort par la justice congolaise, leur peine a été commuée par le président Félix Tshisekedi, dans un geste diplomatique visant à apaiser les tensions bilatérales. Le département d’État américain a confirmé ce transfert, affirmant que les trois individus sont désormais sous la garde des autorités américaines.
Une tentative de putsch aux ramifications internationales
Les trois hommes faisaient partie d’un groupe armé qui a brièvement investi le palais présidentiel et attaqué le domicile de Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale. L’assaut avait été retransmis en direct, et les mutins proclamaient vouloir mettre fin au régime de Tshisekedi.
Marcel Malanga, 21 ans, est le fils du leader du putsch, Christian Malanga, tué lors de son arrestation. Selon Marcel, il aurait été forcé de participer par son père. Tyler Thompson, également âgé de 21 ans, aurait été trompé sur les intentions du voyage, croyant partir en vacances. Quant à Zalman-Polun, 36 ans, il entretenait des liens commerciaux dans l’extraction d’or avec Malanga père.
Un contexte diplomatique sensible
Ce rapatriement intervient alors que les relations entre la RDC et les États-Unis sont en pleine évolution, notamment autour d’accords sur les minerais stratégiques et la coopération sécuritaire. Washington a réitéré son rejet ferme de toute tentative de coup d’État, tout en soulignant l’importance de traiter ses ressortissants de manière équitable et humaine.