
Madagascar vient de se voir infliger l’un des taux de droits de douane les plus élevés du continent africain par les États-Unis : 47 %, juste derrière le Lesotho (50 %). Une décision qui plonge le pays dans l’incertitude économique, mettant à mal les relations commerciales avec l’un de ses principaux partenaires.
Les conséquences sont déjà visibles : de nombreuses commandes américaines sont suspendues ou annulées, menaçant des milliers d’emplois dans les secteurs exportateurs malgaches, notamment le textile. Le gouvernement redoute d’importantes perturbations sociales à court terme.
🇲🇬🇺🇸 #Madagascar écope depuis ce matin des fameux 47% de #droitsdedouanes imposés par les #EtatsUnis, le taux le plus élevé du continent, après celui du Lesotho, taxé lui, à 50%.
►Les acteurs économiques et gouvernementaux tentent de trouver un compromis pour sauver – entres… pic.twitter.com/qoYW32DgpD— RFI Afrique (@RFIAfrique) April 9, 2025
Des négociations d’urgence avec Washington
Face à cette mesure jugée brutale, David Ralambofiringa, ministre du Commerce et de l’Industrie, a entamé des discussions avec les ministères des Finances et des Affaires Étrangères. L’objectif : obtenir un report ou une clarification sur l’application des taxes, notamment pour les marchandises déjà en transit.
Le gouvernement malgache s’interroge aussi sur la compatibilité de ces droits avec les dispositions de l’AGOA (African Growth and Opportunity Act), qui permettait jusque-là des exportations à taux préférentiels vers les États-Unis.
Vers un nouvel accord économique bilatéral ?
Pour sortir de l’impasse, les autorités misent sur la voie diplomatique. Un accord de partenariat économique similaire à celui conclu avec l’Union européenne est envisagé. Selon Ernest Zafivanona Lainkana, directeur général des Douanes, Madagascar possède des atouts stratégiques, notamment ses ressources minières, qui pourraient peser dans la balance des négociations.
Le Conseil des ministres, prévu dans les prochaines heures, devrait définir une stratégie claire pour faire face à cette politique douanière agressive des États-Unis. Les jours à venir seront cruciaux pour l’avenir commercial de la Grande Île.