Afrique

« C’est peut-être son cadavre qu’il faudra venir chercher », la junte prévient la CEDEAO sur le cas Bazoum

Dans une déclaration lors du Forum de Lomé sur la paix et la sécurité qui s’est déroulé les 21 et 22 octobre 2023 au Togo, la junte militaire au pouvoir au Niger est revenue sur le cas du président déchu Mohamed Bazoum. À l’occasion, elle a prevenu la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest – CEDEAO qui tient toujours à son projet d’intervention militaire pour le retour à l’ordre constitutionnel.

Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) n’est toujours pas d’accord avec la décision de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) d’intervenir militairement au Niger pour réinstaller le président Mohamed Bazoum au pouvoir. En effet, depuis la tribune du Forum de Lomé sur la paix et la sécurité, le ministre d’État, ministre de l’Intérieur nigérien, envoyé spécial du général de brigade Abdourahamane Tiani, l’a de nouveau précisé.

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Selon le ministre d’État Mohamed Toumba, les actuels dirigeants du Niger continuent de fustiger l’embargo dont le pays fait l’objet de la part de l’organisation sous-régionale depuis le coup d’État du 26 juillet dernier. Aussi, invitent-ils l’institution ouest-africaine à être réaliste en ce qui concerne sa décision de replacer Mohamed Bazoum au pouvoir.

« On ne peut pas dans de telles circonstances dire qu’il va falloir venir attaquer le Niger et replacer le président. Militairement, on sait que c’est pas possible. C’est du domaine du fantasme, quand nous savons dans quelles conditions se trouve le président et qu’aujourd’hui, je ne sais pas si cette technologie existe pour pouvoir venir chercher le président Bazoum », a-t-il laissé entendre dimanche 22 octobre dernier au pays de Faure Gnassingbé.

Par ailleurs, le ministre d’État, ministre de l’intérieur du Niger n’a pas manqué de mettre en garde la CEDEAO sur son projet afin d’éviter le pire. « Nous le disons haut et fort, à une seule condition, si on force, peut-être, c’est son cadavre qu’il faut venir chercher. Si tel est l’objectif, peut-être que l’attaque pourrait se justifier. Si ce n’est pas le cas, je ne vois pas dans quelles conditions on pourrait revenir essayer de replacer le président Bazoum », a prévenu Mohamed Toumba avant d’appeler la communauté internationale au dialogue et à accompagner les autorités au pouvoir dans ce pays.

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Faut-il le rappeler, le CNSP a annoncé jeudi 19 octobre dernier, avoir déjoué une « tentative d’évasion » du président Mohamed Bazoum et de sa famille. Toute chose qui a été catégoriquement rejetée par les avocats de ce dernier indiquant qu’il s’agissait « des accusations montées de toutes pièces ». Ils en ont également profité pour demander la libération immédiate de leur client dont ils ne savent plus où il se trouve ni dans quelle condition.

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