Les putschistes au Niger ont annoncé lundi, le rappel « pour consultation »de l’ambassadeur du Niger à Abidjan. Cette décision est intervenue suite aux propos du président ivoirien Alassane Ouattara, accusé d’avoir fait « l’apologie de l’action armée contre » le pays.
À son retour jeudi dernier d’un sommet de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à Abuja, le président ivoirien Alassane Ouattara a déclaré que les chefs d’État avaient donné leur accord pour qu’une opération militaire « démarre dans les plus brefs délais » afin de rétablir dans ses fonctions le président Mohamed Bazoum renversé par un coup d’État le 26 juillet.
Il a annoncé que la Côte d’Ivoire fournirait « un bataillon » de 850 à 1.100 hommes, aux côtés du Nigeria et du Bénin notamment. « Les putschistes peuvent décider de partir dès demain matin et il n’y aura pas d’intervention militaire, tout dépend d’eux », avait-il martelé, ajoutant : « Nous sommes déterminés à réinstaller le président Bazoum dans ses fonctions. »
Rappel de l’ambassadeur Nigérien à Abidjan
Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), au pouvoir à Niamey depuis le coup d’Etat du 26 juillet a accusé le président ivoirien Alassane Ouattara de faire l’apologie de l’action militaire contre le Niger.
Dans un communiqué publié lundi 14 août, la junte, par la voix de son porte-parole a dénoncé l’« empressement » d’Alassane Ouattara à « voir se réaliser cette agression en tout point illégale et insensée contre le Niger ».
« C’est avec stupeur que les Nigériens ont suivi cette apologie de l’action armée contre le Niger, prônée par son excellence Alassane Ouattara dans une volonté acharnée de détruire le pays et son peuple pour soi-disant ramener un régime dont les Ngériens avaient hâte de s’en séparer comme en témoignent les manifestations spontanées des populations à l’action du 26 juillet», a déclaré le colonel major Amadou Abdramane.
Par ailleurs, le CNSP a également rappelé l’ambassadeur du Niger en poste à Abidjan pour consultations.
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