À Madagascar, les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes, ce lundi, contre des candidats de l’opposition à l’élection présidentielle du 9 novembre, selon les médias locaux. Plusieurs blessés et des arrestations ont été enregistrés.
Les Malgaches se rendent aux urnes le 9 novembre pour choisir leur prochain président et leurs gouverneurs. Les préparatifs en vue du scrutin sur la grande île de l’océan Indien se déroulent depuis plusieurs semaines dans un climat tendu.
Treize candidats sont en lice, dont le président sortant Andry Rajoelina, qui avait pris le pouvoir en 2009 à la faveur d’un coup d’Etat.
Ce lundi matin, les candidats à la présidentielle à Madagascar, élection dont le premier tour est prévu le 9 novembre 2023, semblaient déterminés à rallier la Place du 13-Mai, pourtant extrêmement quadrillée par les forces de l’ordre, depuis l’aube.
Le rassemblement de l’opposition n’avait pas été autorisé par les autorités. Dimanche soir, dans une allocution télévisée, le président sortant Andry Rajoelina avait dénoncé une crise politique « créée de toutes pièces ».
Avec quelques centaines de partisans, les candidats, bras dessus, bras dessous, ont marché jusqu’à se retrouver face à un important cordon de sécurité installé à l’entrée du tunnel reliant l’hyper centre de la capitale.
Policiers et gendarmes ont rapidement tiré des grenades lacrymogènes
Les discussions entre candidats, leurs députés et les forces de l’ordre n’ont duré que quelques minutes. Policiers et gendarmes ont rapidement tiré des grenades lacrymogènes sur la foule, faisant 5 blessés, parmi lesquels deux des candidats et un sénateur qui ont tout de suite été évacués vers l’hôpital le plus proche.
Deux personnes au sein de la garde rapprochée du candidat Marc Ravalomanana ont été arrêtées. L’ex-président a été escorté par ses gardes du corps à l’écart des gaz lacrymogènes, dans la cour d’un immeuble, a constaté une journaliste de l’AFP.
Les tirs ont duré une bonne vingtaine de minutes avant que le quartier ne retrouve progressivement son calme.
Les échauffourées entre forces de l’ordre et la population ont repris dans un autre quartier non loin de la première altercation. Les forces de l’ordre ont à nouveau tiré des grenades lacrymogènes pour disperser la population.