Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont signé un pacte de défense mutuelle, connu sous le nom d’Alliance des États du Sahel, visant à se prémunir contre les menaces potentielles d’agressions armées ou extérieures.
Les objectifs de l’accord
La charte, appelée Charte du Liptako-Gourma, engage les signataires à s’assister mutuellement, y compris sur le plan militaire, en cas d’attaque contre l’un d’entre eux. Cette alliance, qui intervient dans un contexte de tensions croissantes avec la France et la CEDEAO, vise également à combiner des efforts militaires et économiques pour lutter contre le terrorisme et s’adresse à une région déjà ravagée par des rébellions armées.
Au cœur de l’Alliance des États du Sahel (AES) se trouve un nouvel engagement en matière de défense collective. L’article 6 de la Charte du Liptako-Gourma précise qu’une atteinte à la souveraineté ou à l’intégrité de l’un des membres sera traitée comme une agression envers tous. Cela obligera les autres à intervenir, y compris par l’utilisation de la force militaire. Les trois nations ont également affirmé leur détermination à combattre ensemble le terrorisme, la criminalité organisée, mais aussi les tentatives de rébellion notamment celles des touaregs du Mali.
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Bien que l’accent soit mis sur la sécurité, l’Alliance ne se limite pas au domaine militaire. Elle envisage également une conjugaison des efforts dans les sphères économiques. Les dirigeants ont exprimé leur désir de collaborer non seulement sur les questions militaires, mais aussi sur les défis économiques et sociaux qui se présentent à eux.
Cette Alliance a vu le jour dans un contexte marqué par le retrait de ces pays du G5 Sahel initié par la France et la fin de leur coopération militaire avec cette dernière. Face aux menaces d’intervention militaire de la CEDEAO au Niger, le Mali, le Burkina Faso, et le Niger ont choisi de renforcer leur solidarité. L’AES se pose comme une réponse directe à ce vide sécuritaire et aux tensions avec la France.