En réponse au coup d’État militaire au Gabon, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) a annoncé, lundi, la suspension du Gabon de toutes ses instances « jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel ».
L’information ressort d’un communiqué publié à l’issue d’un sommet tenu par les dirigeants du groupe en Guinée équatoriale, selon nos confrères du média Anadolu. Ainsi, « la CEEAC suspend l’adhésion du Gabon jusqu’à ce que l’ordre constitutionnel soit rétabli » dans le pays.
Des militaires menés par le général Brice Oligui Nguema ont pris le pouvoir, le 30 août, écartant Ali Bongo qui venait de revendiquer sa victoire à l’élection présidentielle du 26 août.
Un nouveau président de transition
Brice Oligui Nguemaa prêté serment, ce lundi 04 septembre 2023, devant les membres de la Cour constitutionnelle, devenant ainsi le président du pays pour une période de transition, dont la durée n’a pas été précisée, selon la télévision d’Etat.
Pressés par la communauté internationale de rétablir un gouvernement civil, les auteurs du coup de force ont déclaré, vendredi, qu’ils n’entendaient pas précipiter la tenue d’élections, alors que l’opposition gabonaise, réunie au sein de la plateforme Alternance 2023, avait exhorté, jeudi, les militaires à continuer de compter les votes de l’élection présidentielle.
Inquiétudes de la communauté internationale
Le Gabon est le troisième d’une série de pays africains à être le théâtre d’un coup d’État militaire en 3 ans, après le putsch au Niger, qui a eu lieu le 26 juillet et celui du Mali, survenu en 2022.
Ces bouleversements ont déclenché une vague de réactions internationales, dont la plupart avaient exprimé leur profonde inquiétude face à l’instabilité politique sur le continent.
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