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Washington accuse Wagner de se servir du Mali comme base militaire : La junte au pouvoir monte le ton et dénonce « des fausses accusations »

Récemment Washington a sanctionné deux officiers maliens pour avoir pris part à un ma$$acre dans le centre du pays en 2022. Face à la situation, la junte au pouvoir a appelé, dimanche dernier, les États-Unis à cesser la campagne de désinformation contre l’armée et Wagner. 

Selon le département d’État, Moustapha Sangare, alors commandant d’un régiment de commandos parachutistes, et le major Lassine Togola, commandant d’un bataillon de forces spéciales « étaient responsables d’éléments des forces armées maliennes qui ont mené les opérations à Moura ». Conséquence : les deux hommes ont subi a annoncé des restrictions de visa, la semaine passée.

En outre, des mesures de rétorsion ont été prises contre Ivan Maslov, présenté comme le chef de Wagner au Mali, a annoncé le Trésor américain. Par ailleurs, Wagner chercherait à se servir du Mali comme intermédiaire pour faire parvenir des armes à ses combattants en Ukraine, ont aussi accusé les États-Unis.

Le gouvernement malien « contrarié »

A travers un communiqué le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement malien, a déclaré que le Mali « a appris avec stupéfaction la décision unilatérale » du gouvernement américain de sanctionner les deux officiers maliens, « sur l’unique fondement du rapport des Nations unies ».

Le 25 mai, les Affaires étrangères maliennes ont « convié » l’ambassadrice des États-Unis Rachna Korhonen pour lui signifier « l’extrême gravité des fausses accusations portées contre la République du Mali », a-t-il dit.

Le gouvernement « est contrarié par ces actions qui impactent négativement la coopération bilatérale », a-t-il fait savoir. Il « lance un appel au gouvernement des États-Unis d’Amérique pour l’arrêt de la campagne de désinformation contre le Mali », a-t-il déclaré.

L’ONU accuse

En effet, début mai, l’ONU a rendu public un rapport qui affirme que l’armée malienne et des combattants « étrangers » ont mis à mort au moins 500 personnes en mars 2022 lors d’une opération anti-jihadiste à Moura. Ces combattants étrangers sont des membres de la société de sécurité privée russe Wagner, aux agissements décriés dans différents pays, assurent les Occidentaux, dont les Américains.

Pour réponse, La junte au pouvoir depuis 2020 a rejeté le rapport de l’ONU comme biaisé et affirmé que seuls des jihadistes avaient été tués à Moura, et aucun civil. Mieux, elle dément la présence de Wagner et parle d’instructeurs de l’armée russe déployés au nom d’une coopération d’État à État.

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