
Le 1er avril 2025, lors d’une prise de parole à Ouagadougou, le président de transition du Burkina Faso, Ibrahim Traoré, a déclaré que son pays était engagé dans une « révolution progressiste » et non dans un processus démocratique.
Une déclaration qui secoue la scène politique burkinabé
Une position qui n’a pas manqué de susciter des réactions, notamment celle de Me Christian Bomo Ntimbane, avocat camerounais inscrit au Barreau de Paris en France, acteur de la société civile et candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2025 au Cameroun.
La critique de Ntimbane Bomo : une révolution sans démocratie ?
Pour Ntimbane Bomo, cette déclaration remet en question les fondements mêmes de ce qu’est une révolution. Selon lui, une révolution est avant tout un combat pour les libertés politiques et pour le retour du pouvoir du peuple. « Une révolution sans démocratie est une imposture », insiste-t-il, soulignant que les révolutions ont toujours visé à permettre au peuple de choisir ses dirigeants librement.
Des exemples historiques de révolutions démocratiques
Bomo évoque des exemples emblématiques pour illustrer son propos, notamment la Révolution française de 1789, qui a mis en place les bases de la démocratie moderne. Il cite également la révolution cubaine menée par Fidel Castro, qui a, bien que ne consacrant pas le multipartisme, permis au peuple cubain de choisir ses dirigeants à travers des élections indirectes. Pour lui, ces révolutions ont toujours été portées par une volonté de démocratiser le pouvoir, un principe fondamental que l’on ne peut écarter sous prétexte de progrès.
La question cruciale de l’avenir démocratique du Burkina Faso
Ntimbane Bomo interroge donc : « Quel serait cette révolution burkinabé qui priverait le peuple de son droit fondamental à choisir ses dirigeants ? » Selon lui, si une révolution ne permet pas au peuple de participer à la décision politique, elle perd son essence même. Son message est clair : une véritable révolution doit aller de pair avec l’instauration de la démocratie.
Le débat sur la gouvernance au Burkina Faso et la quête de démocratisation reste donc ouvert, avec des enjeux majeurs pour les prochaines élections.