Entre le Mali et l’Algérie, les tensions politiques et diplomatiques sont vives. Récemment, le gouvernement algérien a d’ailleurs annoncé la tenue d’un grand exercice militaire non loin de la frontière entre les deux pays. Pour l’occasion, Saïd Chanegriha, chef d’état-major de l’armée algérienne, s’est rendu sur place. Preuve, s’il en fallait une en plus, que les relations entre Alger et Bamako en sont au point mort.
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C’est du côté de Bordj Badji Mokhtar que les forces armées algériennes se sont rendues afin de réaliser leur grand exercice militaire. Cette zone, désertique, a été choisie pour sa proximité avec le Mali, d’une part, mais aussi pour ses reliefs. Celle-ci est effectivement traversée par un large massif montagneux. Pour l’occasion, plusieurs opérations fictives ont ainsi été menées.
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Tensions entre l’Algérie et le Mali
Premièrement, les forces armées algériennes ont réalisé des actions de combat, avec des tirs à balles réelles. Celles-ci ont ensuite procédé à un débarquement aérien (entièrement géré par les forces spéciales héliportées). Une opération de parachutage a aussi été réalisée. Une manière pour Alger d’impressionner le Mali et surtout, le Jnim, un groupe de soutien militaire affilié à al-Qaïda.
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Outre le Jnim, ce sont aussi les forces armées maliennes, directement secondées par les mercenaires du groupe russe Wagner, qui inquiètent les autorités algériennes. Ces dernières opèrent de plus en plus d’opérations militaires dans cette zone frontalière, notamment à l’aide de drones. L’Algérie, à travers cette opération et le large relaie dont la presse a pu se faire écho, cherchait ainsi à réaliser une démonstration de force.