
La crise politique s’intensifie au Soudan du Sud avec la mise en résidence surveillée de Riek Machar, premier vice-président et figure clé du gouvernement d’unité nationale. Son parti, le SPLM-IO, dénonce une action anticonstitutionnelle et une violation des accords de paix.
Une arrestation musclée sous haute tension
Le 26 mars, des forces de sécurité lourdement armées, sous la direction du ministre de la Défense et du chef de la sécurité nationale, ont pris d’assaut la résidence de Riek Machar. Selon un communiqué du SPLM-IO, ses gardes du corps ont été désarmés et un mandat d’arrêt a été émis à son encontre.
Le parti évoque également des « tentatives pour le reloger », une mesure perçue comme une atteinte grave à ses droits et à l’équilibre du gouvernement de transition.
Une violation des accords de paix
Le SPLM-IO souligne que cette action constitue une violation flagrante de l’Accord de paix revitalisé. Aucune procédure légale, notamment la levée de son immunité, n’a été suivie, remettant en question le respect des engagements pris pour garantir la stabilité du pays.
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Un fragile équilibre politique menacé
Riek Machar et le président Salva Kiir avaient trouvé un accord de partage du pouvoir pour mettre fin aux combats entre leurs forces, qui ont ravagé le Soudan du Sud entre 2013 et 2018. Cette nouvelle crise risque de compromettre la fragile stabilité du pays et de raviver les tensions politiques et ethniques.
L’arrestation de Machar pourrait-elle déclencher une nouvelle vague de violences ? La communauté internationale observe de près la situation et pourrait intervenir pour éviter une escalade du conflit.