La sentence est lourde, très lourde : 18 ans de prison. C’est la peine à laquelle a été condamnée l’une des figures de l’extrême droite américaine, Stewart Rhodes, jeudi dernier, pour son implication dans l’incident de l’assaut du Capitole.
L’une des figures de l’extrême droite américaine, Stewart Rhodes, connu pour son cache-œil noir et ses diatribes enflammées, a été condamnée ce jeudi 25 mai à 18 ans de prison pour « sédition », la peine la plus élevée à ce jour liée au siège du Capitole le 6 janvier 2021.
En effet, tout serait parti du moment où les élus certifiaient la victoire de son rival Joe Biden à la présidentielle.
Ce jour-là, le temple de la démocratie américaine a été le théâtre de chaos et de violence semé par des milliers de partisans de Donald Trump. L’enquête tentaculaire ayant suivi a permis d’arrêter plus de 1 000 personnes. Près de 300 ont écopé de peines de prison, dont la plus lourde était jusqu’ici de 14 ans.
Coupable de sédition
Dans une posture de défi jusqu’à la toute fin, le fondateur de la milice « Oath Keepers » a lancé juste avant d’être fixé sur sa peine : « je suis un prisonnier politique », « mon seul crime est de m’opposer à ceux qui détruisent notre pays ». Des propos irrecevables, selon le juge fédéral Amit Mehta.
Et d’enfoncer le clou : « Vous représentez une menace persistante et un danger pour le pays ». Le magistrat saisissait par la même occasion l’opportunité de justifier la sévérité de la peine par le rôle de leader de Stewart Rhodes dans l’attaque contre le Congrès, et son absence de remords.