La Cour constitutionnelle du Togo, gardienne des lois et donc de l’intégrité des élections, traitera incessamment les recours suite aux résultats provisoires des élections législatives et régionales du 29 avril. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a rempli son rôle en annonçant les résultats fortement contestés par les opposants qui dénoncent des inexactitudes et des fraudes massives.
Dans l’intervalle, la Cour invite les candidats lésés à présenter leurs griefs et les preuves par-devers eux. La cour, composée de juristes de haut niveau à l’instar de Jérôme Amekoudi, s’engage à examiner toutes les requêtes de manière approfondie et méticuleuse. Le rôle de la Cour est donc primordial, elle sert d’arbitre final dans les litiges pouvant découler des élections.
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La Cour Constitutionnelle, dernier » allié » de l’opposition
La haute juridiction veille au respect des principes démocratiques, en s’assurant que chaque voix ait la possibilité d’être entendue et à ce que chaque préoccupation soit prise en compte. « La Cour examinera méticuleusement toutes les requêtes qui lui sont soumises », a indiqué Jérôme Amekoudi, l’un des membre de la Cour, rapporte Republic Of Togo. La cour appelle donc les partis d’opposition a lui faire confiance.
En gros, la Cour Constitutionnelle se dit prête et disposée à mettre ses compétences à la disposition de tous, en particulier à la disposition des opposants qui ont des griefs contre le processus électoral.
Cependant, les opposants ne sont pas de cet avis. En effet, le président des Forces Démocratiques pour la République (FDR), Me Paul Dodji Apevon, élu député au coté de 4 autres opposants, n’est pas prêt à céder aux avances des juges de haute cour. « Des démarches faites contre des élections truquées au Togo n’ont jamais été prises en compte par la cour constitutionnelle. Même si nous la saisissons, elle va encore faire du verbiage. Ce serait d’ailleurs une occasion de se faire humilier doublement.
On a été humiliés par les fraudes massives des élections et la Cour aussi viendra en rajouter avec sa phrase fétiche, les irrégularités constatées n’entachent en rien la crédibilité du scrutin », a-t-il déclaré.