Ce mercredi à l’ONU, Félix Tshisekedi a insisté pour le retrait « accéléré » des Casques bleus de son pays. Le président de la République démocratique du Congo (RDC) regrette que la mission de pays n’ait pas pu tenir tête aux groupes armés.
Felix Tshisekedi, a demandé à son gouvernement d’entamer des discussions avec l’ONU pour « le retrait accéléré de la Monusco de RDC en ramenant le début de ce retrait progressif de décembre 2024 à décembre 2023 » _date des prochaines élections_ mercredi 20 septembre courant, lors de l’Assemblée générale des Nations unies.
« Il est temps pour notre pays de prendre pleinement son destin en main et de devenir le principal acteur de sa propre stabilité », a-t-il lancé lors de l’Assemblée générale de l’ONU.
Dans cet objectif, le retrait « progressif » de la mission de maintien de la paix de l’ONU (Monusco) et de ses plus de 15.000 Casques bleus « est une étape nécessaire pour consolider les progrès que nous avons déjà réalisés », a-t-il estimé.
L’impuissance des missions onusiennes soulignée
Par ailleurs, le chef d’Etat congolais a déploré que les missions onusiennes présentes depuis près de 25 ans « n’aient pas réussi à faire face aux rébellions et conflits armés qui déchirent ce pays et la région des Grands Lacs ni à protéger les populations civiles ».
Depuis 2020, le Conseil de sécurité de l’ONU a entamé un désengagement prudent, approuvant un plan de retrait progressif fixant de grands paramètres pour transférer les responsabilités des Casques bleus aux forces congolaises. Avec en ligne de mire l’horizon 2024.
Mais « ce projet de retrait échelonné, responsable et durable » de la Monusco est « anachronique », a insisté le président congolais, jugeant « illusoire et contreproductif de continuer à s’accrocher au maintien de la Monusco pour restaurer la paix » en RDC.
Vague de violences contre les Casques bleus
Ces discussions autour du retrait de la Monusco interviennent alors que l’ONU a fait face à une série d’attaques et de manifestations contre la présence des Casques bleus en République démocratique du Congo.
La Monusco, qui a remplacé en 2010 la Monuc, vise à réduire l’insécurité dans la partie orientale de la RDC, où des groupes armés se disputent territoires et ressources.
Fin août, la répression d’une manifestation anti-ONU avait fait une cinquantaine de morts à Goma, dans l’est du pays.