Pascal Bodjona, le conseiller politique du Président de la république remet les pendules à l’heure après la proclamations des résultats provisoires des élections législatives et régionales du 29 avril 2024, fortement contestés par les partis d’opposition, qui déclaraient vainqueur le parti au pouvoir, l’Union pour la République (Unir).
108 sièges pour l’UNIR et 5 seulement pour toute l’opposition, tels sont les résultats provisoires livrés par la CENI. Des résultats contestés par les acteurs de l’opposition.
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Les opposants rejettent les résultats provisoires de la CENI
Le parti d’opposition, Les Forces démocratiques pour la république (FDR), qui n’a obtenu qu’un seul siège, a vivement contesté les résultats des élections. Le président des FDR, Paul Dodji Apévon, a dénoncé le processus électoral aboutissant à ses résultats. « Nous n’avons jamais imaginé que les fraudes pouvaient atteindre une telle ampleur », a-t-il déclaré au micro du correspondant de RFI au Togo. Il a ainsi remis en question l’intégrité des élections, dénonçant l’utilisation abusive des ressources de l’État, ce qui pour lui est une concurrence loyale.
Pascal Bodjona recadre l’opposition
Contrastant fortement avec la position de l’opposition, Pascal Bodjona, conseiller politique du président de la République togolaise Faure Gnassingbé, a défendu la légitimité et l’intégrité des élections. Il suggère aux opposants ayant des griefs à saisir la Cour constitutionnelle. Le conseiller du Président de la République a aussi rappelé que c’est le manque d’unité de l’opposition qui a contribué à ses mauvais résultats.
« Lorsqu’une élection est faite et qu’il y a des contestations, les votes de recours sont certainement ouverts devant la Cour constitutionnelle et on va apporter les preuves des allégations dont on fait état. Dans tous les cas, moi je pense que les élections ont été faites et tout le monde maintenant peut faire l’analyse des résultats », a déclaré M. Bodjona au micro de Liza Fabbian.
« Vous savez que les militants de l’opposition, s’ils avaient été dans la dynamique de l’unité d’action, l’opposition aurait eu un nombre conséquent de sièges à l’Assemblée nationale. Cela n’a pas été le cas. Alors que vous savez bien que nous sommes dans le système de la proportionnelle aux élections. Actuellement, on attend que la Cour constitutionnelle puisse donner les résultats définitifs et que les voies soient ouvertes pour les recours que les partis politiques ou les listes auront à exercer devant cette Cour », a-t-il ensuite ajouté.
Notons qu’au milieu de ces remous, le Président de la république Faure Gnassingbé a promulgué une nouvelle Constitution le 6 mai 2024. Il a ainsi fait passer le pays à un système parlementaire. Ce changement essentiel transférera des pouvoirs importants à un « président du Conseil des ministres ».