L’ambassadeur de France au Niger, est de retour en France, ce mercredi. Après le retour à Paris de Sylvain Itté, Emmanuel Macron a réaffirmé son soutien au retour à l’ordre constitutionnel au Niger.
L’ambassadeur de France au Niger, Sylvain Itté, dont le régime militaire au pouvoir exigeait l’expulsion depuis plusieurs semaines, a quitté Niamey tôt ce mercredi 27 septembre au matin, ont indiqué une source diplomatique de l’ambassade française et une source proche du ministère de l’Intérieur nigérien.
« L’ambassadeur et six collaborateurs ont quitté Niamey vers 4 heures du matin (5 heures à Paris) », a indiqué la même source diplomatique.
Interrogé par LCI au moment de son départ de Niamey, Sylvain Itté s’est dit « heureux de rentrer en France après deux mois éprouvants, triste de quitter un pays et un peuple que j’aime et où nous avions tant de projets. Notamment dans le domaine de l’éducation. Fier d’avoir fait mon devoir. Triste de laisser le président Bazoum toujours séquestré par la junte putschiste. »
Son avion a atterri comme prévu à Villacoublay à en début d’après-midi, quelques minutes avant qu’Emmanuel Macron réaffirme son soutien au retour à l’ordre constitutionnel au Niger.
Le chef de l’État a souligné « la détermination de la France à poursuivre ses efforts auprès des chefs d’État de la CEDEAO et de ses partenaires européens et internationaux pour un retour à l’ordre constitutionnel au Niger », selon la présidence française.
Reçu au Quai d’Orsay après son arrivée en France
La cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, l’a ensuite « reçu au Quai d’Orsay pour le remercier de son action et de celle des équipes qui l’entouraient au service de notre pays, dans des conditions difficiles », comme l’a communiqué le ministère dans une déclaration écrite transmise à l’AFP.
Le président Emmanuel Macron avait annoncé le retrait des troupes françaises du Niger lors de son interview à TF1 et France 2 dimanche dernier. Cette décision, qui concernait aussi l’ambassadeur, a été prise après deux mois d’un bras de fer entre les autorités françaises et les militaires responsables du putsch.
A la même occasion, le président a pris acte que les autorités « de fait » du Niger « ne veulent plus lutter contre le terrorisme ». Les militaires, qui ont célébré ces annonces comme « une nouvelle étape vers la souveraineté du Niger », ont toutefois souhaité que ce retrait se fasse « dans un cadre négocié et d’un commun accord ».