
Le jeudi 3 avril 2025, lors d’une conférence de presse à Moscou, le ministre russe des Affaires étrangères Sergey Lavrov a lancé de graves accusations contre l’Ukraine, l’accusant de chercher à déstabiliser la région du Sahel.
Une sortie musclée du chef de la diplomatie russe à Moscou
En présence de ses homologues du Mali, du Niger et du Burkina Faso, Lavrov a dénoncé un soutien présumé de Kiev à des groupes terroristes actifs dans cette zone sensible d’Afrique de l’Ouest.
“L’Ukraine, un facteur de chaos au Sahel”
« Le nouveau régime de Kiev soutient ouvertement des groupes terroristes dans cette partie de l’Afrique, pendant que ses sponsors occidentaux ferment les yeux », a déclaré Lavrov. Pour lui, l’Ukraine, aux côtés des anciennes puissances coloniales, fait partie des « acteurs extérieurs » qui alimentent l’insécurité dans la région sahélienne.
Le Mali soutient la Russie
Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a appuyé les propos de Lavrov, évoquant les inquiétudes croissantes des gouvernements sahéliens face à ce qu’ils perçoivent comme une ingérence étrangère nuisible. Cette prise de position marque un resserrement stratégique entre les pays du Sahel et la Russie, dans un contexte de rupture avec l’Occident.
Une région sous haute tension
Ces déclarations surviennent alors que le Sahel traverse une phase de recomposition politique marquée par des transitions militaires, un rejet de la CEDEAO et une recherche d’alliances alternatives. Les propos de Lavrov pourraient intensifier les fractures géopolitiques et compliquer davantage les efforts de stabilisation.
Vers une nouvelle dynamique de coopération sécuritaire ?
La Russie, désormais perçue comme un partenaire stratégique majeur, continue de renforcer sa présence diplomatique et militaire en Afrique de l’Ouest. Une reconfiguration des alliances est en cours, et le Sahel semble en être le nouvel épicentre.