Afrique

Loi anti-h*mose*xualité au Ghana : la décision finale de Cour suprême

Le Ghana franchit une étape décisive dans l’adoption de sa loi anti-LGBT. Le 18 décembre 2024, la Cour suprême a rejeté deux recours contre ce projet controversé, ouvrant ainsi la voie à sa promulgation.

Cette loi, adoptée en février dernier par le Parlement, vise à réduire drastiquement les droits de la communauté LGBT dans le pays. Selon Aprill Lovelace-Johnson, présidente du panel des sept juges, la Cour ne dispose d’aucune base légale pour invalider ce texte. Elle a déclaré que ce projet peut devenir loi « conformément aux dispositions énoncées dans la Constitution ».

Un Texte Qui Divise la Société Ghanéenne

Le projet de loi anti-LGBT criminalise non seulement les relations homosexuelles consensuelles, mais aussi les actions d’individus ou d’organisations défendant les droits des personnes LGBT. Cette législation prévoit des sanctions pénales accrues pour ceux qui soutiennent, promeuvent ou appartiennent à la communauté LGBT.

Pour le mouvement LGBTQ+ Rights Ghana, cette loi est « inhumaine et injuste ». Ses membres dénoncent une attaque directe contre leurs droits fondamentaux et appellent à une mobilisation nationale et internationale pour bloquer son entrée en vigueur.

Une Étape Cruciale vers la Ratification Présidentielle

La validation de la Cour suprême marque une étape essentielle avant la promulgation officielle de la loi par le président de la République. Une fois ratifiée, cette loi imposera de nouvelles restrictions à la communauté LGBT et à leurs défenseurs, consolidant la position conservatrice du Ghana sur les droits des minorités sexuelles.

Cette décision intervient dans un contexte où plusieurs pays d’Afrique subsaharienne adoptent des lois similaires, suscitant des débats sur les droits de l’homme et les libertés individuelles.

Un Débat Mondial sur les Droits Humains en Afrique de l’Ouest

Le projet de loi anti-LGBT au Ghana met en lumière une tendance croissante en Afrique de l’Ouest, où plusieurs nations adoptent des politiques restrictives envers les minorités sexuelles. Ces lois suscitent des critiques internationales, notamment de la part d’organisations de défense des droits humains et des Nations Unies.

Les défenseurs des droits LGBT appellent à une pression internationale pour dénoncer ces mesures qu’ils qualifient de discriminatoires et contraires aux normes internationales des droits de l’homme.

Les Implications à Long Terme de la Loi Anti-LGBT au Ghana

L’adoption de cette loi pourrait avoir des répercussions importantes, non seulement pour les droits de la communauté LGBT, mais aussi pour l’image du Ghana sur la scène internationale. Le pays, souvent considéré comme un modèle de stabilité démocratique en Afrique, pourrait faire face à des sanctions ou à une diminution des aides internationales en raison de cette législation jugée répressive.

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