Le parti politique de Jean-Pierre Fabre, l’Alliance nationale pour le changement (ANC), ne s’est pas fait prier avant de suspendre le maire Joseph Gbloèkpo Koamy Gomado, récemment nommé ministre de la Planification et de l’Aménagement du territoire dans le nouveau gouvernement de Victoire Tomégah-Dogbé.
C’est à la faveur d’un communiqué que l’ANC a d’abord précisé qu’elle n’est en aucun cas concernée, de près ou de loin, par cette nomination qui relève entièrement de l’initiative et de la responsabilité individuelle, personnelle et solitaire du maire Gomado, désormais ministre.
L’ANC toujours intransigeante face au régime de Faure Gnassigné
L’ANC « déplore et condamne le comportement de M. Joseph Gbloèkpo Koamy Gomado qui a succombé aux chants des sirènes en rejoignant le camp de l’oppresseur ». Le parti affirme que le maire Gomado a rompu avec sa formation politique qui l’a désigné pour le représenter dans la commune de Golfe 1.
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Cette réaction du parti, bien que attendue, n’était pas surprenante face à la nomination de Gomado. Bien des observateurs de la scène politique togolaise s’attendaient à une suspension, comme cela a été le cas pour nombre de politiciens par le passé. En fait, c’est le contraire qui aurait été plus surprenant, compte tenu de la position intransigeante bien connue de l’ANC et de son historique de forte opposition au gouvernement.
Par ailleurs, cette décision expéditive de l’ANC met ainsi en évidence son engagement indéfectible envers ses principes et son refus d’accepter toute forme de collaboration avec l’Union pour la République de Faure Gnassingbé.