Un haut responsable russe a affirmé que le dirigeant de la Russie, Vladimir Poutine, ne serait pas pris dans un accident d’avion s’il voyageait à bord d’un avion national.
« Le président russe utilise des avions nationaux. Ce sont des véhicules très fiables », a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Peskov s’exprimait à l’occasion d’un point de presse lorsqu’il a été interrogé sur les récents crash d’aviation qui ont coûté la vie au président iranien Ebrahim Raïssi et au vice-président Malawite Saulos Chilima.
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Raïssi survolait le nord-ouest de l’Iran à bord de son hélicoptère, qui s’est écrasé le 19 mai. Le ministre iranien des Affaires étrangères, le gouverneur de la province iranienne de l’Azerbaïdjan oriental et d’autres responsables iraniens étaient également dans l’hélicoptère. Aucun d’eux n’a survécu à cet incident meurtrier.
Au Malawi, le vice-pésident, quant à lui, a été tué mardi dans un accident d’avion avec neuf autres passagers. Le président du Malawi, Lazarus Chakwera, a déclaré que l’avion de Chilima avait été retrouvé » complètement détruit » près d’une colline dans le nord du Malawi.
Face à ce double crash, Peskov a déclaré qu’il était peu probable que de tels incidents ait lieu avec des avions russes, compte tenu des normes de sécurité rigoureuses de la Russie.
« Dans notre pays, toutes les machines qui transportent les citoyens sont également entretenues au niveau approprié. Il existe à cet égard des normes très strictes qui sont bien entendu respectées », a précisé Peskov.
« Nous avons des agences de surveillance », a-t-il poursuivi. « Le système fonctionne. »
Certes, la Russie n’a pas exactement le meilleur bilan en matière de sécurité des vols.
En février, le Centre d’évaluation des données sur les accidents d’avions de ligne (JACDEC) a révélé que les incidents liés à la sécurité des vols en Russie ont plus que doublé au cours de l’année écoulée , passant de 37 cas en 2022 à 81 en 2023.
Les problèmes de sécurité des vols de l’industrie aéronautique russe sont en grande partie dus aux sanctions économiques paralysantes imposées par l’Occident à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022.
De telles restrictions ont rendu difficile pour les compagnies aériennes russes d’entretenir leurs avions puisqu’elles ne peuvent pas acheter de nouveaux avions ou de nouvelles pièces.
En fait, le nombre d’incidents liés à la sécurité des vols en Russie pourrait être beaucoup plus élevé, déclare Jan-Arwed Richter, fondateur et PDG de JACDEC.
« Ces chiffres ne reflètent que les cas qui ont été rendus publics. Il existe encore un sombre chiffre d’incidents non signalés », a déclaré Richter au Telegraph en février.
