La France a récemment souligné son intention d’accroître son soutien à la Communauté économique des États de l’ Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour la restauration de la démocratie.
L’objectif principal est de soutenir cette organisation régionale dans ses efforts de restauration de la démocratie en Afrique de l’Ouest. Ce positionnement apparaît dans le contexte d’une Afrique de l’Ouest confrontée à des défis majeurs. Rappelons que la CEDEAO a tenté, sans succès, d’imposer un agenda électoral dans des pays comme le Mali, le Burkina Faso et le Niger. L’armée au pouvoir bénéficie d’un fort soutien de la population. C’est lors de sa visite au Nigeria que Catherine Colonna, ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères, a fait cette annonce. Elle s’est rendue à Abuja pour s’entretenir avec son homologue nigérian, Yusuf Tuggar. Le Nigeria, qui joue un rôle de leadership en tant que président actuel de la CEDEAO, est au centre des décisions régionales.
L’échange entre Catherine Colonna et Yusuf Tuggar a mis en évidence la nécessité d’une coopération accrue pour soutenir les efforts de la CEDEAO. Concernant la situation actuelle, Colonna a déclaré: « Nous constatons que le calendrier de transition n’a pas été respecté et que l’insécurité s’aggrave. Nous devons faire mieux et nous serons là pour soutenir les efforts de la CEDEAO. » Dans le cadre de ses initiatives, la CEDEAO a cherché à organiser des discussions entre ses membres pour établir une voie commune. Cependant, une grande réunion prévue à Sokoto, au Nigeria, a été annulée.
Cette annulation a créé un vide, laissant des points essentiels en suspens, comme les discussions sur la démobilisation des forces qui avaient annoncé une éventuelle intervention au Niger. L’atmosphère au sein de la CEDEAO a également changé ces derniers mois. Alors qu’une intervention militaire contre l’armée au Niger semblait avoir été évoquée lors de discussions précédentes, l’attitude actuelle semble plus réservée. Même si la France a exprimé sa volonté d’accroître son soutien à la CEDEAO, les détails de cette coopération restent flous. Dans ce contexte régional complexe, une action coordonnée entre les acteurs internationaux et régionaux sera décisive pour l’avenir de l’ Afrique de l’Ouest.
Avec lanouvelletribune